Les cheminots en grève manifestent à Paris et en régions contre la réforme ferroviaire

(Belga) Plusieurs centaines de salariés de la SNCF en grève ont manifesté mardi à Paris et dans plusieurs autres villes de France, à l’appel de la CGT et Sud-Rail, pour protester contre la réforme ferroviaire dont l’examen à l’Assemblée commence dans l’après-midi, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Les assemblées générales de grévistes réunies dans la matinée ont décidé de poursuivre mercredi le mouvement reconductible lancé le 10 juin au soir. Le taux global de grévistes s’est maintenu mardi matin à 14,1%, selon la SNCF. A Paris, la CGT-Cheminots affirme que les manifestants étaient 3.500 (1.000 selon la police). “Ensemble, les exigences à portée de voies” ou encore: “continuons le combat”, proclamaient des banderoles. Portant des tee-shirts rouges estampillés “Rouge 2 rage”, les manifestants criaient à l’adresse du secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier: “au cul, au cul, au Cuvillier, si tu savais où ta réforme on se la met!” Le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, était là, ainsi que le porte-parole des intermittents, Denis Gravouil (CGT-Spectacle). FO était également de la partie, de même que des représentants du PCF et le porte-parole du parti d’extrême gauche NPA, Philippe Poutou. Une centaine de manifestants ont ensuite brièvement bloqué des voies à la gare Montparnasse, une action “coup de poing pour se faire entendre par le gouvernement”, a expliqué Maxime, conducteur à la SNCF. A l’entrée de Nîmes, un train a été brièvement bloqué dans la matinée par la présence de manifestants sur les voies. A Lille, environ 300 personnes se sont rassemblées devant la gare avec des banderoles proclamant “Travailler pour vivre, pas pour mourir” ou encore “Les Ch’timinots en colère”, avant d’occuper le hall de la mairie pendant une heure. Ils étaient le même nombre à Toulouse, où ils ont défilé de la gare Matabiau à la préfecture de Haute-Garonne, entourés de fumigènes et dans un concert de pétards. “Le gouvernement utilise la presse pour nous diviser, avec les usagers notamment, de façon exécrable”, a estimé le porte-parole des cheminots toulousains, Philippe Verdeil. A Nantes, lors d’une assemblée générale organisée devant la gare, 276 cheminots CGT, Sud et FO ont voté pour la reconduction du mouvement, quatre se sont abstenus. Il n’y a eu aucun vote contre. Les cheminots ont ensuite gagné le conseil régional. Dans l’est, des rassemblements ont eu lieu à Besançon (140 personnes), devant le siège départemental du PS, et devant les gares de Strasbourg (120) et Metz, où les grévistes ont organisé un “barbecue de solidarité”. Comme à Strasbourg et Paris, des intermittents du spectacle ont rejoint les manifestants à Bordeaux, où plus de 400 personnes ont pris part à un “pique-nique plancha” sur le parvis de la gare, interrompant près de 3 heures la ligne de tramway. A Lyon, entre 200 et 300 cheminots, selon la police, ont investi dans l’après-midi des locaux de France 3 Rhône-Alpes en vue d’obtenir une prise de parole télévisée. Cette grève, qui entrera mercredi dans son huitième jour, est la plus longue depuis 2010 à la SNCF. (Belga)

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