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Les Belges devraient bouder la nouvelle émission de bons d’Etat

L’Etat belge a à nouveau besoin d’argent – et l’agence fédérale qui s’occupe de gérer notre dette a fait savoir qu’elle lançait, ce jeudi 23 février, une nouvelle souscription pour des bons d’Etat !

Mais à l’inverse du mois de décembre dernier, période où les Belges se sont littéralement rués sur ces bons d’Etat, au point que l’Etat fédéral avait récolté 5,7 milliards d’euros, soit mieux que dans ses plus beaux rêves, cette fois-ci, les Belges risquent de bouder cette souscription !

Et s’ils boudent, c’est d’abord, parce que les taux offerts sont moins élevés que ceux du moins de décembre. En effet, le bon d’Etat à cinq ans rapportera un coupon brut annuel de 2,35% et celui à huit ans offrira 3,10%. Des taux qui sont en net recul par rapport aux rendements de 4% et 4,20% offerts en décembre pour les mêmes échéances.

En réalité, si les bons d’Etat sont moins généreux en terme de rendement pour les épargnants, c’est sans doute triste pour ces épargnants, mais c’est aussi une bonne nouvelle pour l’Etat, cela veut dire que les taux d’intérêt se sont détendus depuis le mois de décembre et que notre Etat peut emprunter à meilleur compte !

Mais c’est vrai que si on se place du point de vue de l’épargnant belge, les nouveaux coupons offerts sur ces bons d’Etat sont très maigres. Même la comparaison avec les autres comptes à terme et bons de caisse du marché belge se fait aujourd’hui au détriment du bon d’Etat.

Le deuxième inconvénient de ces nouveaux bons d’Etat, c’est qu’ils seront précomptés à 21% alors que le lancement du bon d’Etat de décembre avait bénéficié d’un taux réduit de 15% ! En clair, cela signifie que l’émission de bons d’Etat qui démarre ce jeudi ne disposera pas des mêmes armes pour concurrencer les bons de caisse et autres comptes à terme des banques.

Et puis, il y a encore un dernier élément qui joue en défaveur des nouveaux bons d’Etat – en décembre dernier, l’épargnant avait le choix entre 3 échéances : 3 ans, 5 ans ou 8 ans. Aujourd’hui, il n’a plus le choix qu’entre 5 et 8 ans. Là encore, cela veut dire que l’épargnant belge bloque son épargne à long terme et si jamais les taux d’intérêt augmentent d’ici là, il n’aura donc pas réalisé une bonne affaire – autant ne pas se laisser surprendre.

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