Les assureurs s’organisent face à l’afflux de dossiers dû aux grêlons de la Pentecôte

(Belga) Les tempêtes de grêle qui ont touché la Belgique lors du week-end de la Pentecôte ont provoqué du côté des assureurs actifs dans l’automobile un afflux de dossiers très important. Pour faire face aux innombrables demandes de “débosselage” des impacts de grêlons, les groupes principaux ont mis en place diverses adaptations de leur méthode de travail, dont font partie les “pop-up garages” récemment médiatisés par Axa.

Il s’agit d’un centre temporaire d’expertise et de réparation des dégâts, mis en place spécifiquement pour les clients automobilistes dont la carrosserie a souffert de la tempête de grêle. Tout peut donc être fait rapidement et de manière professionnelle dans un seul endroit, placé stratégiquement dans la région la plus sinistrée. Pour son “pop-up garage spécial débosselage”, Axa a fait appel à une société extérieure, spécialiste de ce genre de réparations. Un procédé qui n’est pas unique en son genre, selon Assuralia, l’Union professionnelle des entreprises d’assurances. “Il s’agit globalement de faire appel à des services de réparation de l’étranger et les faire venir pour renforcer certaines carrosseries temporairement. Cela apporte un avantage aussi bien au niveau de la rapidité du service que du prix”, indique Pieter Wils, d’Assuralia. Parmi les 5 plus gros acteurs belges de l’assurance auto, Baloise Insurance a d’ailleurs mis en place une initiative similaire. “Nous avons instauré une procédure spécifique il y a quelques années, en cas de tempête de grêle”, indique Bart Walraet. Cette procédure prévoit “l’emplacement d’un centre de grêle en fonction des régions les plus sinistrées”. “Ces emplacements sont communiqués aux courtiers de sorte qu’ils puissent immédiatement aider leurs clients. Dans la plupart des cas, l’infrastructure de carrossiers sélectionnés à l’avance est utilisé à cet effet. Cela nous permet de travailler très vite”, ajoute Bart Walraet. Pour la première fois, cette mesure a été mise en pratique par l’assureur à l’occasion de la tempête de Pentecôte de cette année. “Nous avons installé 5 centres locaux (ou “pop-up”), (…) auxquels les clients peuvent s’adresser immédiatement”. Du côté d’Ethias et de KBC, des adaptations moins “tape-à-l’oeil” ont été privilégiées. “Nous avons désigné un expert sur chaque dossier, et l’assuré peut s’adresser pour la réparation à l’entreprise qu’il souhaite”, indique le responsable du “contact center sinistres” de chez Ethias. Chez KBC, l’organisation du travail dans le service a été revue pour traiter les dossiers le plus rapidement possible. Même politique chez AG Insurance, qui indique “continuer à travailler avec nos 2.500 garagistes agréés”. Dans tous les cas, une grande part (plus de 80%, indique-t-on chez Ethias) des voitures finissent par être réparées à l’aide de la technique du “débosselage sans peinture”, conseillée par de nombreux assureurs. Que ce soit chez un garagiste choisi par le client ou dans un des pop-up garages de Baloise ou d’Axa. Selon le premier bilan d’Assuralia, réalisé 15 jours après la tempête de Pentecôte, 55.460 véhicules ont été sinistrés. “Les assureurs s’attendent à devoir intervenir à hauteur d’environ 126 millions d’euros. Les débours pour les dégâts aux véhicules causés par la tempête de grêle s’élèvent en moyenne à 2.275 euros”, avait alors indiqué Assuralia. (Belga)

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