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Les administrateurs du holding communal ont du souci à se faire

L’affaire Dexia rappelle à ceux ou celles qui l’auraient oublié qu’être administrateur aujourd’hui, c’est vouloir être kamikaze. C’est, du moins, ce que doivent se dire les administrateurs du holding communal, un holding qui comme vous le savez était actionnaire de Dexia.

La presse vient de le révéler, les administrateurs de ce holding communal ont visiblement du souci à se faire. Pourquoi ? Parce que si une action en responsabilité victorieuse des communes actionnaires a lieu, alors les administrateurs du holding communal pourraient carrément perdre tous leurs biens dans l’aventure des indemnisations.

En effet, cela a l’air complètement fou, mais selon les informations glanées par le journal L’ECHO, les dirigeants du holding communal ont résilié, je dis bien résilié depuis avril dernier l’assurance en responsabilité civile qu’ils avaient contractée pour les administrateurs auprès d’Ethias. D’après L’Echo, cette affaire suscite l’embarras en interne. Les uns disent que tout est sous contrôle, et d’autres sources proches du dossier, disent au contraire que l’inquiétude règne à tous les étages. “Ils essaient de savoir s’ils ont une autre assurance RC ailleurs, mais sans certitude”, aurait déclaré une source anonyme à L’Echo !

Si tout cela se vérifie, alors la situation sera d’autant plus inquiétante pour les administrateurs du holding communal que des communes ont déjà annoncé leur intention d’introduire une action en justice pour identifier les éventuelles fautes dans le chef des administrateurs. Des communes comme celles de Schaerbeek, par exemple, qui est le 3e actionnaire du holding communal risquent d’être sans pitié : la commune a d’ailleurs déjà pris un avocat renommé dans ces matières et qui devrait se prononcer sur cette affaire dans les jours qui viennent !

En réalité, cette histoire d’assurance des administrateurs n’est pas neuve. D’autres sources nous disent que dans d’autres affaires de banques belges en difficulté, certains dirigeants et administrateurs auraient mis leurs biens personnels au nom de leur épouse pour éviter la saisie. Peu importe que cela soit vrai ou pas : toute cette histoire démontre que certains administrateurs ont dit “oui” à un poste d’administrateur au sein d’une banque, primo, pour faire joli dans leur CV, secundo, sans mesurer les risques qu’ils prenaient, tertio, sans comprendre vraiment ce qu’est le métier de banquier. Le seul hic, c’est que quand une banque fait faillite, ce n’est pas comme la PME du coin. Les sommes en jeux sont considérables, et donc les actions en justice peuvent vous ruiner pour quelques siècles si vous n’êtes pas assuré.

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