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Les actions bancaires massacrées

Massacrées pendant la crise de 2008, les actions bancaires sont en train de revivre le même cauchemar depuis le début de l’été. Hier encore, les actions bancaires ont été littéralement lessivées. Les craintes d’un défaut de la Grèce ont en effet pesé lourdement sur les valeurs bancaires. Il faut dire que la faillite de la Grèce n’est plus taboue, certains parlent même d’une faillite pour le mois d’octobre !

A la Bourse de Bruxelles ce lundi 12 septembre, KBC a chuté de 7,04%, Dexia de 8,05%. Et le groupe d’assurances Ageas chutait de 3,79%. La journée d’hier a également été très, très chaude pour les banques françaises. La chute a été de 12,35% pour l’action BNP Paribas pour ne citer qu’un seul exemple d’une banque très présente en Belgique. C’était d’ailleurs la plus forte chute de la Bourse de Paris !

Comme si la Grèce ne suffisait pas au malheur des banques, il y a eu aussi les rumeurs d’une éventuelle dégradation de la note des banques françaises par l’agence américaine Moody’s, une rumeur qui s’est propagée comme une trainée de poudre sur les marchés. A toutes ces mauvaises nouvelles ou rumeurs, il faut encore ajouter les spéculations sur une nationalisation partielle des banques françaises par l’État ! Bref, la journée de lundi a formé le cocktail parfait pour faire dégringoler les actions bancaires !

Et de fait, depuis le 1er janvier dernier, les actions bancaires font figure de valeurs maudites pour les investisseurs – l’indice boursier des grandes banques en Europe a flanché de 35% depuis le début de l’année, alors que le reste du marché n’a perdu “que” si je puis dire 22% ! Il faut dire que si la Grèce fait peur, la baisse de la croissance en Europe est autre élément de baisse.

Pourquoi ? Parce que quand l’activité se détériore en Europe, les banques perdent sur les deux tableaux : elles distribuent moins de crédit aux entreprises et ménages, et donc, elles ont moins de revenus. Ensuite, elles enregistrent des pertes liées à la hausse des faillites des entreprises – et donc en résumé, le bain de sang des valeurs bancaires serait presque logique. Je dis serait car ce massacre en Bourse est exagéré. Aujourd’hui, la valeur boursière de 32 banques de la zone euro équivaut à peine à la valeur de Apple. C’est dire le côté exagéré de cette dégringolade bancaire, et elle risque hélas de ne pas s’arrêter.

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