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Le secret du Zoute pour doper son immobilier

La hausse de l’immobilier en Belgique ralentit, mais pas au Zoute. Explications.

Le marché belge de l’immobilier est-il [surévalué de 17 %] ? C’est ce que pense que le Fonds monétaire international. En revanche, ce n’est pas ce qu’affirment les professionnels du secteur. Certains n’ont d’ailleurs pas hésité à dire que ce chiffre n’avait aucun sens et qu’il se basait sur des modèles mathématiques – donc pas sur la réalité. C’est sans doute en partie vrai mais, en attendant, il y a des signes qui ne trompent pas quant à un éventuel ralentissement de la hausse de l’immobilier en Belgique.

Du côté des chambres de notaires, tout d’abord, où certains indicateurs montrent que les transactions ralentissent et que les prix stagnent voire diminuent. Il y a également la révélation faite par le journal flamand De Tijd, qui a indiqué sur son site Internet que les banques belges vendaient [moins de prêts hypothécaires] cette année.

Le dernier coup de massue est venu du journal La Libre Belgique de ce weekend. D’après son enquête, il semblerait que l’immobilier à la côte soit lui aussi “raplapla”. Pour 2007, le nombre de ventes d’appartements – toutes plages confondues – aurait chuté de 7 %. Quant aux villas, si l’on ne tient pas compte de Knokke et de Coxyde, on constate aussi un recul de 6 %. J’ai exclu Knokke et Coxyde car ces deux stations affichent des résultats exceptionnels qui masquent la baisse dans les autres stations.

Ces chiffres concernent le nombre de ventes. Si l’on tient compte des prix, la progression s’est poursuivie en 2007 mais de manière plus limitée qu’auparavant. Les dernières statistiques évoquent le chiffre de 7 % de hausse pour un appartement, un chiffre à comparer avec les 14 % de hausse annuelle enregistrés au cours des cinq dernières années.

Sans entrer dans les détails, il faut imputer ce ralentissement de la hausse des prix à la côte belge essentiellement à la loi de l’offre et de la demande. La demande est plus faible car, c’est vrai, les années 2004, 2005 et 2006 ont été dopées par l’argent rapatrié sous le couvert de l’amnistie fiscale. L’offre, quant à elle, a augmenté – ce qui est mauvais pour les prix – parce que le boom immobilier a incité certains propriétaires à vendre leur seconde résidence, histoire de réaliser une bonne plus-value. Ces deux mouvements se sont télescopés, ce qui explique en partie le ralentissement enregistré ces derniers mois.

Bien entendu, ces chiffres représentent la moyenne. Comme toujours, il existe des exceptions. A la cote belge, le marché immobilier du Zoute tire une fois de plus son épingle du jeu. Pour les villas d’un certain standing, la hausse a été de 52 % entre 2005 et 2007. Mais il semblerait que, si les prix restent encore élevés sur ce segment des villas haut de gamme, c’est en raison de la spéculation. En clair, selon les informations de La Libre Belgique, certains vendeurs se mettraient d’accord pour ne pas mettre au même moment leur bien sur le marché, créant ainsi une rareté artificielle… mais une hausse des prix bien réelle.

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