Le fixe au secours du GSM

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Le Parlement européen a voté la fin du “roaming” en 2016. Si le Conseil de l’Union européenne suit, les réseaux télécoms vont encaisser un recul de leurs recettes. Les mieux placés sont ceux qui disposent des revenus de réseaux fixes.

Les opérateurs de réseaux pourraient avoir des soucis à partir de 2016, avec la perspective de disparition des revenus de l’itinérance (roaming). La mesure, qui porte à la fois sur les appels, les SMS et les données (Internet), a été votée par le Parlement européen. La Commission a déjà plafonné ces tarifs depuis 2007.

La décision, proposée par la commissaire en charge de la Stratégie numérique Neelie Kroes, doit encore être approuvée par le Conseil en octobre. L’analyste financier du secteur télécoms chez KBC Securities Ruben Devos, estime que la décision est certaine. “Les chances que ça ne passe pas sont quasiment à zéro.”

Les opérateurs ont des arguments pour retarder la fin du roaming. Les revenus des opérateurs devraient reculer en moyenne de 5 %, mais la Commission estime qu’une hausse de la consommation pourrait effacer ou atténuer cet impact.

Les opérateurs anticipent

Pour anticiper la fin éventuelle du roaming, les réseaux prennent de nombreuses initiatives pour dissuader les clients d’aller voir ailleurs.

“Les opérateurs qui peuvent le mieux résister à la fin des revenus du roaming sont ceux qui disposent de réseaux fixes”, indique Ruben Devos. Ils bénéficient des marges supérieures des services couplés TV-Internet-téléphonie. Et de la faculté d’augmenter leurs tarifs. Cela compense le recul des prix sur les réseaux mobiles.

ROBERT VAN APELDOORN

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