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Le drame des banques italiennes

C’est vrai qu’on parle de plus en plus de la reprise en Europe. Mais c’est oublier que cette reprise est purement technique, autrement dit, si la zone euro n’est plus en récession, cela ne signifie pas pour autant qu’elle est sortie de la crise.

D’abord, parce que cette reprise est très hétérogène. Si l’Allemagne, la France et même notre petite Belgique affichent un taux de croissance enfin positif, d’autres pays comme l’Espagne ou l’Italie enregistrent encore un 7ème et 8ème trimestre de recul de la croissance du PIB.

En Italie, par exemple, les banques italiennes restent très vulnérables. Non seulement parce que leurs profits ont chuté, mais aussi – et surtout – parce que l’encours des crédits à risque a fortement augmenté ! De l’ordre de 22% en un an. Et donc, conclusion de cette équation infernale (profits en chute, risques en hausse), environ 100.000 emplois sont en danger d’ici 2015, selon le centre d’études de l’organisation Unimpresa.

De leur côté, les syndicats n’hésitent pas à brandir à nouveau la menace de la grève si des plans sociaux devaient à nouveau être mis en place. Le drame dans cette histoire de reprise, c’est que même si les chiffres de croissance s’améliorent aussi en Italie, la reprise risque de prendre plus de temps qu’ailleurs, car la péninsule a été fortement impactée par la crise.
Il suffit d’écouter la complainte des hôteliers et restaurateurs des stations balnéaire en Italie. “Quand une famille prenait trois semaines de vacances, elle n’en prend plus que deux ou une. Et quand les gosses réclament une glace, ils en reçoivent une pour… deux ou trois enfants”, nous confiait un restaurateur de Marina di Pietrasanta !

Amid Faljaoui (en Italie)

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