Quelles actions acheter en 2015

Est-il trop tard pour investir en actions ? En actions américaines, peut-être bien.

Si l’on exclut la brève mais sévère correction du début octobre, l’indice Dow Jones Industrial Average, soutenu par le vigoureux redressement de l’économie outre-Atlantique, enregistre d’ores et déjà cette année plus de 30 records à la clôture.

Warren Buffett, l'”oracle d’Omaha”, dit avoir une astuce pour savoir si les actions sont surévaluées : il compare la valeur boursière de l’ensemble des actions (qui reflète les bénéfices des entreprises escomptés par les investisseurs) et le produit national brut (PNB – les bénéfices effectivement réalisés aujourd’hui par les entreprises). Plus l’écart est important, plus les investisseurs sont confiants dans les perspectives bénéficiaires et plus le risque de correction est élevé. Or aujourd’hui, la valeur boursière totale des actions américaines s’établit à plus de 30 % au-delà du PNB du pays.

Il est toutefois inutile de se précipiter pour tout vendre : d’après les données historiques de la Stern School of Business, les actions surévaluées de 30 à 35 % enregistrent dans plus de 60 % des cas encore des performances positives au cours des 12 mois qui suivent. Ce n’est qu’à partir de 40 % de surévaluation qu’une année boursière négative suit dans 100 % des cas.

Les préférences des spécialistes de la Bourse vont aux actions européennes : elles sont moins chères et profitent du redressement économique des Etats-Unis, de la chute des prix du pétrole et d’un euro en baisse. Du côté des pays émergents, en particulier ceux extrêmement dépendants des matières premières comme le Brésil ou l’Afrique du Sud, ce sera toujours le calme plat en 2015.