Le CEO de Scarlet licencié par Belgacom

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Pierre-Eric Evrard est écarté de la direction de Scarlet, la filiale low-cost de Belgacom. Ce proche de Didier Bellens se dit ” déçu ” et étudie l’opportunité de contester son licenciement en justice.

C’est Dominique Leroy, numéro deux de Belgacom et responsable du département ” résidentiel ” chez l’opérateur, qui lui a annoncé la mauvaise nouvelle. Pierre-Eric Evrard, CEO de Scarlet depuis deux ans, est licencié par sa maison-mère, Belgacom. ” La raison évoquée est la perte de confiance “, explique Pierre-Eric Evrard. La direction de Belgacom lui reprocherait de s’être montré trop conciliant avec les organisations syndicales, dans le cadre du plan de restructuration qui touche la filiale low-cost de l’opérateur historique. ” Je suis partisan du dialogue “, rectifie le patron licencié.

Conflit de personnes ?

Les relations difficiles avec Dominique Leroy expliqueraient aussi la décision de l’opérateur. Il y a un mois, le ton est monté. Le patron de Scarlet, entré chez Belgacom en 1998, n’est donc pas totalement surpris par son licenciement. Mais il se dit ” déçu ” : ” Lorsque j’ai hérité de Scarlet, la société était en pertes. J’ai réussi à la remettre sur le bon chemin, et à atteindre le break-even. Au cours du dernier mois, nos activités GSM ont même progressé de 15 %. Mais pour Belgacom, il en faut toujours plus. Je suis sacrifié sur l’autel de la rentabilité. ”

En licenciant le dirigeant de la filiale, Dominique Leroy remettra la main sur une activité stratégique pour le groupe Belgacom. Confronté à une baisse de revenus sur les abonnements GSM, l’opérateur a besoin d’une marque low-cost forte, qui puisse concurrencer les offres d’entrée de gamme de la concurrence. Voici quelques mois, lors d’une conférence de presse, Dominique Leroy avait d’ailleurs évoqué sa volonté de mettre sur pied une politique marketing plus agressive du côté de Scarlet. Une intégration plus poussée de Scarlet au sein de Belgacom pourrait aussi voir le jour dans le futur.

Didier Bellens, mon ami ?

Pierre-Eric Evrard est (était ?) un proche de Didier Bellens. Le patron de Belgacom, avec qui il partage la passion de la voile, l’appelait tous les jours. Mais depuis que son licenciement lui a été signifié, son ” ami de dix ans ” ne répond plus à ses appels.

L’ex-patron de Scarlet, qui précise ne pas avoir de clause de non-concurrence dans son contrat, étudie l’opportunité de contester son licenciement en justice.

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