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Le capitalisme à la Mad Max

Hier, je vous expliquais pourquoi le site des bonnes affaires Groupon ne profitait pas de la crise, ce qui semble étonnant vu qu’il offre essentiellement des rabais. Aujourd’hui, je vous parle des sociétés qui profitent de la crise et qui appartiennent à l’économie… Mad Max. Vous savez, c’est le nom du film qui a lancé l’acteur Mel Gibson.

L’économie Mad Max regroupe toutes ces sociétés qui vivent bien, très bien même, de nos malheurs – qu’ils soient d’origine économique ou plus banalement météorologique.

Les dégâts de l’ouragan Sandy a New York a, par exemple, fait exploser les ventes d’un fabricant américain spécialisé dans la vente de groupes électrogènes individuels. D’autres se sont fait leur beurre, via des ventilateurs industriels pour assécher les résidences après les inondations. Des exemples, comme cela, le New York Times en a recensé des dizaines.

Bien entendu, ce capitalisme à la Mad Max ne date pas d’hier, ni des derniers ouragans. La nouveauté, c’est que ce phénomène se nourrit aussi d’une peur de fin du monde. Une peur alimentée par les tsunamis, les sécheresses, les tremblements de terre, la crise ou les révoltes dans le monde arabe. Bref, pour certains Américains la fin du monde approche. Et pour se préparer à l’Apocalypse, ces personnes commandent et stockent de la nourriture lyophilisée pour être autonomes pendant quelques mois.

Les mormons sont ainsi incités à stocker assez de nourriture pour tenir pendant 3 mois. Des sites spécialisés dans la livraison de nourriture lyophilisée ont même vu leurs ventes grimper de 80% selon le New York Times. Mais si auparavant, c’étaient surtout des mormons ou des républicains archi-conservateurs et amateurs d’armes à feu qui vivaient dans la hantise d’une fin du monde, aujourd’hui, crise aidant, ce sont les jeunes branchés et les mères de famille de banlieue qui remplissent leurs maisons de ce genre de nourriture.

Toujours dans l’esprit de cette économie Mad Max, une habitante du New Jersey, qui a été privée d’électricité pendant l’ouragan Sandy n’a pas hésité à déclarer aux journalistes du New York Times, je la cite : “cette année, pour Noël, les femmes de la région ne veulent pas d’un bijou. Elles préfèrent un générateur de secours”, fin de citation. Et No comment.

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