Le capital des coopératives à l’examen à la Banque Nationale

(Belga) La Banque Nationale de Belgique (BNB) songe à d’éventuelles mesures pour les banques et les compagnies d’assurance qui sont soutenues par du capital coopératif, ce qui suscite une certaine nervosité dans le secteur, peut-on lire mardi dans l’Echo et De Tijd.

La philosophie coopérative, par laquelle des particuliers ou des institutions se réunissent pour apporter du capital dans une entreprise dont ils sont généralement aussi clients, a largement creusé son chemin dans notre pays. Rien que dans les secteurs bancaire et des assurances, on trouve pas moins d’une douzaine d’acteurs dotés, tantôt de manière limitée, tantôt dans une grande mesure, de capital coopératif. L’expérience acquise en ce domaine dans le secteur financier ne s’est toutefois pas toujours avérée positive. L’accident le plus connu est la mise en liquidation d’Arcopar, Arcofin et Arcoplus, trois véhicules coopératifs qui ont été aspirés par la chute de la banque Dexia. La Banque Nationale, autorité de surveillance du secteur financier, a donc décidé de lancer une réflexion sur le capital coopératif. Une des points critiques est qu’en cas de nécessité, les coopératives sont beaucoup plus lentes que d’autres types d’actionnaires à mobiliser de l’argent. La Banque Nationale n’en a pas encore terminé avec son exercice, dont le calendrier précis n’est pas connu. La réflexion menée par la BNB peut aboutir à des politiques concrètes pour les banques et les compagnies d’assurances coopératives, mais on ignore encore quelles formes celles-ci prendraient. Certains craignent qu’on ne pénalise le capital coopératif, par exemple en le faisant peser moins dans le calcul du matelas de fonds propres. D’autres disent que l’autorité se concentre surtout sur les actionnaires coopératifs qui dépendent fortement d’une banque ou d’un assureur. (Belga)

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