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Le Belge, ce grand épargnant devant l’éternel

La banque ING a mené une enquête sur l’épargne auprès de 14.000 européens âgés de plus de 18 ans, dont 1.000 belges. Les constats de cette étude sont plus qu’intéressants. Tout d’abord, ce n’est pas une surprise, mais elle a le mérite de chiffrer le mal. Suite à la crise de la dette, 34% des Belges ont accusé une baisse de leur épargne.

Autre révélation de cette enquête: si le Belge a la réputation méritée d’être un grand épargnant devant l’éternel, on remarque que 28% des sondés affirment ne pas épargner, c’est juste un peu moins que la moyenne européenne qui s’inscrit à 30% ! C’est important de garder cela à l’esprit, car on nous parle, et j’en fais partie, des Belges qui laissent dormir environ 235 milliards d’euros sur leurs livrets d’épargne, mais il ne faut pas oublier qu’un tiers des Belges n’arrive hélas pas à épargner !

Quant aux autres, ceux et celles qui arrivent malgré tout à épargner, ils le font au détriment d’autres postes de dépenses. Là encore, cette enquête est très révélatrice. Ainsi, la première dépense dans laquelle le Belge sabre, ce sont ses dépenses de loisirs, le second poste de réduction des dépenses, ce sont les vêtements, il ne faut d’ailleurs pas chercher ailleurs le fait que le secteur du textile souffre le martyr.

Et puis, moins étonnant, mais intéressant tout de même : l’enquête démontre que les couples divorcés éprouvent de plus en plus de peine à épargner : 44% des divorcés ont avoué ne pas avoir d’épargne. Ceux qui sont hélas dans le cas pourraient encore se consoler en se disant qu’en Espagne, c’est encore pire, puisqu’avec la crise, le taux de divorce a baissé fortement. Le pire, c’est que le nombre de mariages a également baissé, eh oui, se marier signifie aussi faire la fête, dont dépenser, et en période de crise, beaucoup d’Espagnols préfèrent reporter leur volonté de se marier.

En Chine, c’est exactement l’inverse, comme le gouvernement a décidé de taxer la plus-value sur ceux qui ont plus de deux appartements en couple, histoire de briser la spéculation immobilière, le résultat a été que de nombreux Chinois ont officiellement divorcé, uniquement pour pouvoir vendre leur deuxième appartement sans être taxé sur la plus-value, mais tout en continuant à vivre sous le même toit. Il faut dire qu’en Chine, il n’y a pas de sécurité sociale, ni de retraite digne de ce nom et que l’immobilier est une manière efficace de se protéger pour ses vieux jours, comme quoi l’économie s’insère partout, y compris dans le choix du régime matrimonial.

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