Le Belge achète moins de nourriture

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Les ventes de nourriture ont reculé d’1% au cours du premier semestre 2013, ressort-il de chiffres publiés mercredi par la fédération du commerce et des services, Comeos. C’est la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale que les achats d’aliments diminuent.

“La crise y est peut-être pour quelque chose même si la situation est moins mauvaise en Belgique que dans les pays voisins. Les gens sont plus prudents et dépensent moins, également pour la nourriture”, souligne le porte-parole de Comeos.

Le baromètre de Comeos montre que le commerce en général s’est repris en juillet et août après un début d’année dramatique. Ainsi, en mars, le recul du volume s’est élevé à 2% dans l’alimentation, à 11% dans l’habillement et même à 12% dans le bricolage. “A partir d’avril, cela a commencé à s’améliorer, avec l’arrivée d’un meilleur temps”, explique-t-on chez Comeos.

Le baromètre révèle également une baisse de l’emploi dans le secteur, avec une diminution de 0,6% soit 2.600 emplois en 2012. “Après des années de croissance, l’emploi a enregistré un léger recul dans notre secteur – qui occupe tout de même quelque 400.000 personnes. Je crains que l’emploi ne continue de reculer car les marges des commerçants sont fortement sous pression”, souligne Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos.

“Un pacte de compétitivité bien ficelé s’avère nécessaire pour le commerce; un pacte qui affecterait les rares ressources disponibles de manière à exercer un impact direct (…). Une réduction du coût salarial serait le seul moyen pour nos commerçants de rester compétitifs”, explique Comeos. “Pour autant, nous ne pourrions accepter un financement de ce coût salarial par le biais d’une augmentation de la TVA, comme suggéré par le Conseil Supérieur des Finances”, ajoute encore Comeos. Selon la fédération, une hausse d’1% de la TVA entraînerait la perte de 5.000 emplois dans le commerce.

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