La zone euro ne craint pas de contagion des problèmes des émergents

(Belga) Plusieurs hauts responsables politiques ou économiques de la zone euro ont écarté lundi l’hypothèse d’une contagion à l’union monétaire des problèmes rencontrés par plusieurs pays émergents.

“Je ne pense pas qu’il y aura une quelconque contagion des risques pesant sur les économies émergentes vers la zone euro”, a déclaré à la presse à Bruxelles le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, en arrivant à une réunion des ministres des Finances des 18. A la sortie de la réunion, le Commissaire européen aux affaires économiques Olli Rehn a toutefois averti que ces remous avaient valeur de piqûre de rappel. “Les turbulences récentes sur les devises, particulièrement pour les pays émergents, devraient nous rappeler que les risques existent toujours et que nous ne pouvons pas nous permettre la moindre complaisance” dans le redressement économique de la zone euro qui passe, selon lui, par des réformes, a-t-il dit devant la presse. Plusieurs pays émergents font face depuis plusieurs jours à des turbulences financières et à la chute de leurs devises. Le rouble russe, le rand sud-africain, la livre turque ou encore le peso argentin ont chuté fortement et évoluent à des niveaux inédits depuis plusieurs années. Ce mouvement trouve sa source dans des problèmes intérieurs, dans la perspective de la fin de la politique monétaire ultra-généreuse de la Réserve fédérale américaine, et dans le sentiment général qui anime certains économistes selon lesquels les pays émergents ont vécu leurs années de forte croissance et entrent dans une période de turbulences sans avoir suffisamment réformé leurs économies. Interrogé à Paris à l’occasion d’une rencontre entre responsables français et allemands, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a estimé qu’il n’y avait “pas de raison que l’Europe soit particulièrement impactée par des problèmes rencontrés par un petit nombre de pays émergents”. Le président de la banque centrale allemande, Jens Weidmann, a quant à lui estimé que ces “turbulences montraient que les marchés faisaient très bien la différence entre les pays. C’est un appel à faire des réformes”. (Belga)

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