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La révolution “à la Spaggiari” d’Eric Cantona

Albert Spaggiari, souvenez-vous, c’est le cerveau du “casse du siècle”, qui a, en 1976, percé les coffres de la Société Générale de Nice et inscrit sur les murs de la salle des coffres six mots : “Sans arme, ni haine, ni violence”.

Dans le cadre d’une interview filmée datée du 8 octobre dernier, l’ex-footballeur Eric Cantona accusait les banques de toutes les turpitudes et, en conclusion, proposait carrément de les détruire par le biais d’une mobilisation “révolutionnaire”. Mais attention, pas n’importe laquelle : “Au lieu qu’il y ait trois millions de gens dans la rue, ces trois millions de gens, ils vont à la banque, ils retirent leur argent et les banques s’écroulent.” Rendez-vous est pris le 7 décembre pour demander aux citoyens de vider leurs comptes bancaires…

En réalité, ce que propose de faire Eric Cantona, c’est une révolution “à la Spaggiari”. Albert Spaggiari, souvenez-vous, c’est le cerveau du “casse du siècle”, qui a, en 1976, percé les coffres de la Société Générale de Nice et inscrit sur les murs de la salle des coffres six mots : “Sans arme, ni haine, ni violence”.

Inutile de vous dire que, dès qu’elle a été mise en ligne sur l’Internet, l’interview s’est propagée à la vitesse de la lumière sur la plupart des plateformes de vidéo, y compris en anglais !

Le réseau social Facebook s’en donne lui aussi à coeur joie, avec des centaines de commentaires pour ou contre. L’un des internautes qui n’ont pas envie de vider leur compte bancaire pour punir leur banque, écrit : “On pourrait aussi décider de ne plus regarder le foot à la TV pour faire baisser l’audimat et faire baisser ainsi le salaire d’un joueur de foot.”

Evidemment, la question est : qui aura le cran de suivre l’exemple de Cantona ? Réponse très provisoire : 27.000 personnes, selon Facebook.

Même si ce chiffre n’est pas de nature à déstabiliser le secteur bancaire, cette initiative ne fait pas sourire Febelfin, l’association qui regroupe les banquiers de Belgique. D’abord, parce que cette action peut déstabiliser notre fragile système financier. Ensuite, parce que, si l’idée d’Eric Cantona avait du succès, ce serait à nouveau le gouvernement qui devrait sauver ces banques. Et avec l’aide de quoi ? Mais de l’argent du contribuable, pardi ! Autrement dit, à chacun son métier… et les vaches seront bien gardées.

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