La pénurie de main d’oeuvre occultée par la crise économique

(Belga) La crise économique qui sévit depuis 2008 occulte la pénurie de main d’oeuvre, particulièrement en Belgique où seuls 22 pc des 751 employeurs interrogés par Manpower affirment en souffrir, ressort-il de la 8ème enquête internationale sur la pénurie de talents menée par le spécialiste des ressources humaines auprès de 38.000 employeurs venant de 42 pays et territoires.

L’an passé, 1 employeur sur 4 sondé en Belgique partageait cette opinion et c’était le cas d’un tiers d’entre eux l’année précédente, précise Manpower qui y voit une des conséquences de la crise. Par ailleurs, les difficultés de recrutement sont “nettement” plus marquées en Wallonie où 33 pc des employeurs interrogés ne trouvent pas les profils qu’ils recherchent. A Bruxelles, ils sont 27 pc dans le cas. Par contre, en Flandre, le nombre d’employeurs affirmant souffrir d’une pénurie est passé de 25 à 14 pc, “une baisse sans doute due en grande partie à la détérioration de la conjoncture”, a poursuivi Manpower. Selon la société, l’horeca (39 pc), le transport et la logistique (36 pc), la construction (28 pc), la finance et les services aux entreprises sont les secteurs les plus touchés par le manque de main d’oeuvre alors que le secteur public, lui, tire son épingle du jeu. Quant au podium des fonctions critiques, il est constitué des ouvriers qualifiés (soudeurs, électriciens, maçons), devant les techniciens (maintenance, production, …) et les ouvriers non qualifiés. L’enquête montre enfin que 40 pc des employeurs interrogés en Belgique n’ont mis en place aucune stratégie pour faire face à la situation alors que 48 pc d’entre eux reconnaissent que les pénuries de talents hypothèquent la bonne marche de leur entreprise, a encore pointé Manpower. (Belga)

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