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La note de la France est dégradée et personne ne bouge…

C’est fou ! Une agence de notation dégrade un pays important, en l’occurrence la France, et passez-moi l’expression tout le monde s’en fout… Les marchés financiers ne réagissent même pas, rien… C’est ce qu’on appelle un non-évènement pour certains experts. Pourtant, souvenez-vous, il y a peu de temps encore, pareil événement aurait fait grimper les taux d’intérêt de la dette publique française. Alors pourquoi cette absence de réaction maintenant? A cela, plusieurs réponses.

Tout d’abord, c’est vrai que si la France vient de perdre sa fameuse note 3A, c’est-à-dire le top pour un pays, ce qui équivaut à un 20 sur 20 pour une note d’étudiant, ce n’est pas drame.

Pourquoi ? Parce qu’il y a 3 agences dans le monde qui donnent ces notes, mais qui peuvent les enlever aussi ! C’est Standard & Poor’s qui a déjà enlevé la note 3A à la France, c’est ensuite Moody’s, une autre agence de notation qui a, elle aussi, déjà enlevé la note 3A à la France, et donc aujourd’hui, c’est la plus petite de ces 3 agences, Fitch qui dégrade à nouveau la France en lui enlevant son précieux 3A.

Ce je veux dire par là, c’est que ce n’est que la 3ème dégradation. Autrement dit, il n’y avait aucun effet de surprise, et les intervenants sur les marchés avaient déjà anticipé cette dégradation, voilà pourquoi les marchés financiers sont restés de marbre ! Au fond, comme le disait un expert, les agences de notation ne font que regarder dans le rétro, tout le monde savait que la France allait perdre son triple A.

Et puis, la deuxième raison pour laquelle, les taux d’intérêt n’ont pas grimpé à la suite de cette dégradation de la note de la France, c’est que les pays qui ont encore un 3 A sont ultra rares… Aujourd’hui, la norme, la référence pour un pays, vu la crise, c’est plutôt d’avoir un double A et non plus un triple A, comme si dans une classe, les premiers de classe ne pouvaient plus avoir de 20 sur 20 mais seulement 18 sur 20 comme cote maximale !

Et puis soyons clairs, les notes des agences de notation pèsent moins aujourd’hui que les déclarations des banquiers centraux ! Or, c’est clair, le président de la banque centrale européenne a encore répété qu’il ferait tout pour que les taux d’intérêt restent bas en Europe ! Et donc, cela suffit pour le moment pour calmer les marchés financiers. C’est cela la magie du verbe !

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