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La fin du monde n’aura pas lieu

Même si la date du 21 décembre se rapproche, la fin du monde n’aura pas lieu. La meilleure preuve vient d’Europe, de la zone euro pour être précis.

Pendant que certains donnent foi au calendrier Maya, d’autres remarquent que la Grèce est quasi officiellement sortie, non pas la crise, mais du scénario de sortie de la zone euro. Le quotidien britannique Financial Times a d’ailleurs révélé que l’un des plus gros hedge funds (fonds spéculatifs) mondiaux, Third Point, a misé un milliard de dollars sur le fait que la Grèce ne serait pas obligée de quitter l’eurozone. Un pari qui lui a pour l’instant rapporté 500 millions de dollars.

Les gestionnaires de ce fonds ont été bien inspirés, car l’agence de notation Standard & Poor’s vient de remonter de six crans, je dis bien, six crans, la note attribuée à la Grèce. Autrement dit, la dette de l’Etat grecque passe d’un statut de dette poubelle ou dette spéculative, à celui de dette un peu plus recommandable. Tellement recommandable que même la Banque Centrale Européenne accepte à nouveau de prendre cette dette en gage dans son portefeuille, ce qu’elle ne faisait plus depuis un moment.

Je ne dis pas que les Grecs vont danser le sirtaki à Athènes ce soir, certainement pas. Les efforts demandés à la population sont énormes et le restent encore. En vérité, la Grèce a réussi un très beau coup financier. Grâce à l’argent qu’elle a récolté de l’Europe, elle a utilisé 11 milliards pour acheter sa propre dette décotée sur les marchés. En clair, avec 11 milliards d’euros elle a pu racheter l’ équivalent de 30 milliards de dettes et donc, elle a réduit sa dette publique de 30 milliards, mais en ne payant que le tiers du prix. Gain de l’opération, 20 milliards. Grâce à ce tour de passe-passe, la Grèce a redoré son blason sur les marchés financiers. Qui a dit que c’était bientôt la fin du monde ? Pas moi !

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