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La fin du dollar pour 2014 ?

Critiquer les Etats-Unis n’est plus tabou aujourd’hui. Coup sur coup, de nouveaux livres et de nouvelles analyses tentent de démontrer que la prochaine victime des marchés financiers sera les Etats-Unis.

Critiquer les Etats-Unis n’est plus tabou aujourd’hui. Coup sur coup, de nouveaux livres et de nouvelles analyses tentent de démontrer que la prochaine victime des marchés financiers sera les Etats-Unis.

La première raison pour justifier ce pessimisme, c’est qu’il n’y a plus de fonds propres aux Etats-Unis. Tout ce que l’Américain moyen croit posséder appartient à quelqu’un d’autre. Sa maison est hypothéquée et sa voiture appartient à une société de leasing, pour ne citer que deux exemples. Quant au gouvernement américain, il emprunte au reste du monde pour boucler ses fins de mois. Bref, comme le dit Myret Zaki, journaliste suisse qui consacre un livre à la fin du billet vert, le dollar repose sur du vent !

A la question de savoir pourquoi elle programme la mort du dollar pour l’année 2014, elle répond : ce qui attend les Américains en 2012 et 2013 n’est tout simplement pas tenable. Républicains et démocrates ne s’entendent pas sur la manière de réduire le déficit budgétaire. Les républicains veulent diminuer les dépenses, les démocrates augmenter les impôts pour les plus riches. Tenant compte qu’en 2012, il y aura une élection présidentielle et qu’en 2013, la confection du budget sera difficile, la mort du dollar est donc programmée juste après, pour 2014. C’est en tout cas la thèse de ce livre qui fait beaucoup de bruit.

L’autre question qui vient à l’esprit est : d’où viendra le déclic en 2014 ? Quel sera l’élément déclencheur de la dégradation du dollar ? Toujours selon cette thèse pessimiste, ce seront les banques centrales des grands pays émergents qui allumeront la mèche lorsqu’elles renonceront à acheter des bons du Trésor, autrement dit, la dette de l’Etat américain. Le résultat de ce scénario catastrophe sera immédiat : les taux d’intérêt à long terme grimperont en flèche, le dollar s’effondrera et les liquidités se déplaceront vers des valeurs refuge comme l’euro.

Pourquoi l’euro ? Malgré la plus grave attaque spéculative de son histoire, la monnaie unique européenne n’a cessé de s’apprécier face au dollar. Sans oublier que le déclin américain, qu’il ait lieu en 2014 ou plus tard, se traduira par une baisse automatique du billet vert face aux nouvelles monnaies, dont l’euro.

Cette thèse est iconoclaste et donc séduisante. Elle nous change de la musique habituelle de la fin de l’Europe.

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