La fermeture de Duferco La Louvière était inéluctable, selon les syndicats

(Belga) L’annonce, mercredi, de la fermeture de l’entreprise sidérurgique Duferco à La Louvière met un terme à un scénario inévitable, selon les syndicats qui estiment que les travailleurs ont voté pour la moins mauvaise des solutions.

Le plan de survie proposé par la direction de Duferco n’a pas été concrétisé, un plan que les syndicats estimaient irréalisable. “Le contexte économique du marché rendait de toute façon invivable le plan de survie sur trois ans proposé par la direction”, a indiqué Manuel Morais du Setca-Centre. “La décision de fermer est argumentée du côté de la direction par un contexte économique très tendu. Nous estimons que ce scénario était une réalité de longue date mais il n’a jamais été clairement exprimé. Nous avons négocié très tard pendant la nuit de mardi à mercredi. Les chiffres présentés par la direction parlaient d’eux-mêmes. Faire appel à un audit externe qui aurait travaillé pendant plusieurs semaines pour confirmer la même chose n’aurait servi à rien, les pertes étant récurrentes”, poursuit Manuel Morais. Les travailleurs ont accepté le volet social lié à la fermeture négocié par les syndicats. “Nous estimons toutefois que, malgré la réalité actuelle, nous avons tout mis en oeuvre pour conserver une activité sidérurgique à La Louvière: 536 emplois ont pu être sauvés chez NLMK”, souligne encore le responsable syndical. Pour la CSC Métal, c’est une nouvelle journée noire à inscrire dans l’histoire industrielle wallonne, même si la fermeture était inévitable. “Les pertes s’accumulaient chez Duferco et le marché se dégradait sans cesse, comme dans un cercle vicieux, ” souligne Camillo d’Aloisio. “Le plan de sauvetage ne tenait même plus la route. Les travailleurs ont opté pour le volet social qui leur permettra de passer un certain temps honorablement mais l’argent ne remplace pas l’emploi.” (MUA)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content