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La crise a parfois du bon

La crise a parfois du bon, elle nous force à nous remettre en question et à revoir nos idées reçues. C’est le cas en Belgique depuis l’affaire Opel.

La crise a parfois du bon, elle nous force à nous remettre en question et à revoir nos idées reçues. C’est le cas en Belgique depuis l’affaire Opel.

La Flandre a par exemple découvert qu’elle a beau être une région riche, voire la plus riche d’Europe, elle ne pèse rien face à une multinationale comme General Motors


Et en ce sens, la crise a eu un déclic salvateur, le premier, c’est qu’elle a permis à deux ministres de l’économie, Jean-Claude Marcourt pour le côté wallon et Kris Peeters pour le côté flamand de faire bloc et de parler d’une seule voix pour plaider pour une ré-industrialisation de l’Europe.


Marcourt et Peeters ont compris comme Gordon Brown en Angleterre et Sarkozy en France, que sans industrie, il n’y a pas d’avenir et surtout pas d’emplois. Gordon Brown par exemple a longtemps vanté le fait que son pays avait la capitale financière du monde, à savoir Londres mais le seul problème, c’est que quand la finance se grippe, alors Londres plombe le reste du pays.

Gordon Brown a donc finalement compris qu’il ne pouvait pas tout miser sur les services et qu’il devait réindustrialiser son pays.

Il faudra le faire aussi en Belgique car la crise favorise encore plus les délocalisations. Je ne citerai qu’un seul exemple : un grand patron flamand avouait récemment qu’il avait invité 100 patrons à visiter son entreprise,60 d’entre eux ont répondu qu’ils viendraient visiter l’entreprise, mais finalement, seuls 8 d’entre eux se sont déplacés. Le PDG de cette entreprise a été étonné et déçu car quelques jours plus tôt il a eu droit à une heure d’entretien en direct avec Medvedev le président russe car il venait d’ouvrir une filiale en Russie. Ce patron flamand a donc avoué qu’il se posait encore la question de savoir s’il devait encore garder un site de production en Belgique à horizon de 5 ans.


Mais en même temps que lui répondre ? Tirer les coûts salariaux vers le bas n’a aucun sens, et c’est un combat perdu d’avance, nous serons toujours dépassés par des pays comme la Chine, la Russie ou l’Inde. La solution serait de développer une industrie innovante, et donc à très forte valeur ajoutée en Wallonie. Les pistes seraient, par exemple, de développer la recherche sur les carburants durables, les pneus plus écologiques ou les voitures électriques pour ne citer que quelques exemples et si l’automobile n’est pas un secteur d’avenir, tel n’est pas le cas, des secteurs liés à la mobilité, à la logistique ou à la chimie ou la pharmacie.

Bref, c’est vrai maintenant que le plus gros de la crise financière est derrière nous, tous les pays essaient de sortir gagnants de cette crise et cela veut dire que la concurrence entre les nations a repris de plus belle via les délocalisations mais aussi via la guerre des monnaies, c’est à qui va laisser le plus filer sa monnaie pour piquer des parts de marchés aux autres. En vérité, les politiques du monde entier ont peur de la hausse du chômage et des révoltes sociales qu’elles peuvent entraîner et ils sont prêts à tout pour attirer des investissements quitte à fragiliser le pays voisin autant le savoir et ne pas être naïf.

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