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La chute du taux des livrets d’épargne

Bien placer son argent devient un véritable casse tête aujourd’hui. La preuve avec la décision de BNP Paribas Fortis et Fintro, de baisser le taux de base du compte d’épargne classique sous le seuil psychologique de 1%. Ce signal est important, car BNP Paribas Fortis représente un quart du marché des livrets d’épargne.

Bien placer son argent devient un véritable casse tête aujourd’hui. La preuve avec la décision de BNP Paribas Fortis et Fintro, de baisser le taux de base du compte d’épargne classique sous le seuil psychologique de 1%. Ce signal est important, car BNP Paribas Fortis représente un quart du marché des livrets d’épargne.

BNP Paribas Fortis n’est pas la seule à initier ce mouvement de baisse du rendement des livrets d’épargne – des banques comme Bkcp, Record Bank, Argenta et Deutsche Bank avaient déjà annoncé une baisse de leurs taux. Quant à Belfius, ex-Dexia, elle se tâte et devrait sans doute suivre le mouvement de baisse avant la fin de la semaine.

Bien entendu, cela ne fait pas l’affaire des épargnants, car ces taux des livrets d’épargne sont encore plus dramatiquement faibles si l’on tient compte du taux d’inflation. Je rappelle que le taux d’inflation en Belgique est de 3,4%. Et donc, la conclusion est simple, elle rejoint ce que je vous avais dit hier, à savoir qu’aucun livret d’épargne n’est en mesure de compenser la hausse du coût de la vie. Et comme le faisait remarquer le journal L’Echo, cela fait même 18 mois que les taux réels sont négatifs !

La question cruciale évidemment, c’est : est-ce que c’est passager ? Hélas, la réponse est négative. Que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, les Etats sont endettés, et la politique suivie par les deux banques centrales consiste à maintenir des taux d’intérêt les plus faibles possible – Voire proches de zéro pour cent.

L’idée derrière cette volonté de maintenir les taux d’intérêt à un niveau faible est simple : ce faible niveau de taux est censé apporter de l’oxygène à l’économie et aux banques commerciales. Mais, c’est vrai, en contrepartie, cela ne fait pas l’affaire des épargnants.

Encore une fois, cela confirme ce que je disais hier lorsque je vous parlais de cette théorie sur “la répression financière” : nos dirigeants ont fait un choix très clairs : sauver les Etats en dégonflant leurs dettes, mais cela se fera au détriment des épargnants !

L’économiste de la banque ING ne dit pas autre chose, je le cite : ” Les taux sur l’épargne pourraient demeurer faibles pendant très longtemps encore. Selon moi, encore au moins deux à trois ans ” fin de citation. Et donc, les épargnants en quête de rendement ne savent plus à quel saint se vouer – les livrets d’épargne sont sûrs car ils ont la garantie de l’Etat à hauteur de 100.000 euros, mais ils rapportent moins que l’inflation, et les autres placements qui pourraient rapporter un peu plus sont par définition… plus risqués !

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