La chimie et les sciences de la vie wallonnes misent sur l’innovation ouverte

(Belga) Essencia, la fédération du secteur chimique et des sciences de la vie, a dressé un premier bilan pour l’année 2012 en Wallonie. Malgré une baisse du chiffre d’affaires ainsi que des exportations au premier semestre 2012, la valeur ajoutée et l’emploi se sont maintenus, a indiqué essencia jeudi dans un communiqué.

Bien que le chiffre d’affaires du secteur en Wallonie ait baissé de 7% au premier semestre et que les indicateurs de conjoncture les plus récents suggèrent une légère baisse au second semestre par rapport à 2011, l’industrie de la chimie et des sciences de la vie, avec ses 3,3 milliards d’euros de valeur ajoutée, est le premier secteur industriel en Wallonie, ressort-il du communiqué. Les exportations ont suivi la même tendance à la baisse mais la balance commerciale du secteur reste élevée (5 milliards d’euros). Les prévisions pour l’emploi sont stables avec 26.000 emplois directs en 2012 (c’est-à-dire 20% de l’emploi total manufacturier wallon) et 45.000 emplois indirects. Les investissements demeurent également à un niveau élevé et représentaient, au premier semestre 2012, un tiers des investissements du secteur manufacturier en Wallonie. Par ailleurs, le secteur occupe la première place du podium de l’innovation privée avec près d’un milliard d’euros investi en recherche et développement en 2011, soit près des 2/3 des dépenses privées en recherche et développement en Wallonie. “Face à la situation conjoncturelle morose à laquelle semblent résister jusqu’à présent les entreprises du secteur, il faut veiller à ne pas entrer dans une crise structurelle afin de maintenir l’ancrage de l’industrie chimique et des sciences de la vie en Région wallonne”, rappelle essencia, qui souligne que les années à venir s’annoncent pleines de défis. Ainsi, “la disponibilité d’un personnel hautement qualifié est un enjeu vital. Plus de 4.000 personnes devront être engagées d’ici à 10 ans afin de remplacer les employés partis à la retraite”. Essenscia appelle dès lors à une réforme de l’enseignement secondaire et plaide pour une pratique plus généralisée des stages en entreprises ainsi que pour l’élargissement des formations en alternance. “On a dépassé le temps où la recherche s’effectuait en vase clos, les partenariats entre entreprises et avec les universités ou les centres de recherche sont à présent indispensables”, a conclut le président d’essenscia Wallonie, Pascal Lizin. (FMA)

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