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La Bourse est un drôle d’animal

L’hystérie médiatique autour de l’iPad d’Apple et notamment des 400 à 500 000 iPad vendus aux Etats-Unis, le weekend dernier fait parfois oublier qu’il n’y a pas que la firme Apple à vendre des smartphones, ces fameux téléphones intelligents qui vous permettent de téléphoner mais aussi de faire mille autres choses comme surfer sur Internet.

L’hystérie médiatique autour de l’iPad d’Apple et notamment des 400 à 500 000 iPad vendus aux Etats-Unis, le weekend dernier fait parfois oublier qu’il n’y a pas que la firme Apple à vendre des smartphones, ces fameux téléphones intelligents qui vous permettent de téléphoner mais aussi de faire mille autres choses comme surfer sur Internet.

A titre d’exemple, l’entreprise canadienne RIM qui est le fabricant des fameux Blackberry se porte elle aussi plutôt bien. La preuve, Blackberry a occupé fin 2009, la première place des marques de smartphones vendus aux Etats-Unis.

Et pourtant, malgré cela, la maison-mère des Blackberry a été chahutée en Bourse quand elle a annoncé ses résultats. Les résultats étaient positifs pour le dernier trimestre 2009, puisqu’on parle d’une croissance de 18%, c’est évidemment pas mal du tout, surtout en période de crise mais bon, la Bourse a très faim et ne se satisfait pas de ce genre de résultat. D’autant que la croissance du chiffre d’affaire des Blackberry était de 41% au cours du trimestre précédant.

Ca veut dire quoi ? Que la Bourse s’inquiète de l’essoufflement de Blackberry. Sa croissance devient plus molle que par le passé même si effectivement elle est encore très largement positive et de fait, si on regarde de plus près les comptes de Blackberry, on constate que le nombre de clients progresse plus vite que le chiffre d’affaires et que les profits. C’est bizarre direz-vous, si vous avez plus de clients, votre chiffre d’affaire devrait aussi augmenter ?

Eh bien, non ! Dans le cas de RIM, le groupe canadien qui fabrique les Blackberry, ce n’est pas le cas. Il y a deux raisons à cela : la première, c’est la baisse du prix moyen d’un Blackberry, on en vend plus mais à un prix plus faible et comme RIM tire une large partie de ses recettes uniquement des ventes de téléphones, la rentabilité risque de diminuer en tout cas, c’est ce que craint la Bourse.

Et puis la deuxième raison qui explique cette petite claque boursière d’il y a quelques jours, c’est le fait que la maison-mère des Blackberry a élargi son public bien au-delà de sa cible habituelle de cadres et de commerciaux. Blackberry a en effet essayé de prendre des parts de marché auprès du public jeune dans certains pays et cela s’est fait via des forfaits à petits prix et avec des courriels illimités et donc, si la part de marché a suivi, le risque est que la rentabilité en prenne un petit coup au passage.

Bref, cet exemple montre à quel point, la Bourse est un drôle d’animal, elle vous sanctionne quand vous faites des pertes ce qui est en soi normal mais elle vous sanctionne également quand vous faites des profits mais plus faibles que prévu. Cela peut choquer le commun des mortels, sauf si on part du principe que le cours de Bourse ne fait qu’anticiper d’éventuels problèmes à venir mais, c’est vrai, je le reconnais, le mécanisme de la Bourse restera toujours quelque part un peu choquant.

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