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La BCE fête ses 10 ans dans l’indifférence. Injuste!

Ce 1er juin, la Banque centrale européenne fêtait son dixième anniversaire, et cela est plutôt passé inaperçu. Or, la BCE joue un grand rôle dans notre économie et pour préserver notre pouvoir d’achat.

Ce dimanche 1er juin, la Banque centrale européenne a fêté ses 10 ans d’existence. Et le moins que l’on puisse dire est que cet anniversaire n’a pas vraiment enthousiasmé le grand public. Or cet anniversaire n’en demeure pas moins important dans votre quotidien. Parfois même sans vous en rendre compte.

La première raison pour être heureux de cet anniversaire, c’est que l’euro est aussi un atout pour nos entreprises. Elles peuvent opérer sur un marché de 320 millions de consommateurs sans risque de change et avec plus de transparence que par le passé.

La plus grande force de l’euro est néanmoins de nous avoir protégés contre les dangers externes, comme la montée du baril de pétrole. Mais il nous a aussi aidé à amortir la crise des crédits immobiliers américains, qui a dévasté la planète entière. Que se serait-il passé si la Belgique n’avait pas eu l’euro mais le franc belge? Comme l’a dit un expert belge, nous serions dans un fameux pétrin. Les marchés financiers auraient en effet immédiatement fait une distinction entre les pays rigoureux et ceux qui ne le sont pas. Or, avec notre crise politique qui dure depuis presque un an, avec ce que cela signifie en terme d’absence de décision, il est évident que la Belgique aurait vu ses taux d’intérêt grimper de manière forte. Tant les ménages que les entreprises auraient donc été étranglés et n’auraient pas pu faire face à leurs crédits. Sans même compter que le franc belge aurait dû dévaluer ce qui se serait traduit par une hausse des prix de toutes les matières importées, y compris donc le baril de pétrole.

Or, grâce à l’euro, rien de tout cela ne s’est produit. Yves Leterme et ses amis au gouvernement peuvent donc dire merci à l’euro.

Et l’inflation? Elle a repris du poil de la bête et cela se ressent sur le pouvoir d’achat. Mais est-ce vraiment la faute à l’euro? Vendredi dernier, Yves Leterme était interrogé sur cette question à la RTBF. Et il a été très honnête, en reconnaissant son incapacité à régler le problème de l’inflation. Mais il a eu raison, car la hausse actuelle est surtout imputable à la hausse du pétrole et des matières premières. Et là, il s’agit de phénomènes mondiaux sur lesquels un Premier ministre belge n’a aucune prise. Pas plus d’ailleurs que le patron de la Banque centrale européenne. Toutefois, celui-ci peut continuer à faire en sorte que l’euro reste fort. Cela permet d’amortir les chocs externes. Rien que pour cela, le sixième anniversaire de la Banque centrale européenne ne méritait pas de passer inaperçu.

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