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L’immobilier espagnol fait sa tournée européenne

La secrétaire d’Etat espagnole au Logement est obligée de jouer les VRP en faisant la tournée des capitales européennes. Elle a déjà visité Londres, Amsterdam et Paris, avant de se rendre à Francfort et Stockholm.

La crise a ceci de particulier qu’elle force les gouvernements à faire des choses inhabituelles. C’est le cas de la Grèce, dont j’ai parlé hier et qui sera amené à privatiser des fleurons du pays, y compris sans doute certaines plages.

Quant à l’Espagne, la situation est moins catastrophique, même si la secrétaire d’Etat espagnole au Logement est obligée de jouer les VRP en faisant la tournée des capitales européennes. Elle a déjà visité Londres, Amsterdam et Paris, avant de se rendre à Francfort et Stockholm. Le but de cette tournée ? Rassurer les investisseurs, qu’ils soient particuliers ou institutionnels, sur l’état de santé du marché immobilier espagnol. Le but final étant évidemment de faire revenir tous ces investisseurs pour éviter que ce marché immobilier espagnol s’effondre encore plus.

C’est vrai que le marché immobilier est sinistré. Si la presse a évoqué le chiffre d’un million de logements neufs achevés et invendus, la secrétaire d’Etat espagnole se veut plus précise et parle de 688.000 logements neufs achevés et invendus. Cela reste énorme, bien entendu, et ce chiffre déprime le marché global, d’autant plus que 40 % de ces logements sont situés sur les côtes et dans les îles.

Le journal Le Monde a recensé les baisses de prix selon les régions : – 30 % pour Ibiza, – 38 % dans le golfe de Valence, – 40 % du côté de Marbella. La conclusion de la secrétaire d’Etat espagnole au logement est simple : c’est le moment de revenir acheter une résidence secondaire en Espagne, surtout si l’on sait qu’un tiers du parc immobilier est constitué de résidences secondaires.

Evidemment, la baisse des prix ne suffit pas à faire revenir sur le marché immobilier, car certains investisseurs particuliers ont peur de se faire gruger, notamment avec pas mal de constructions illégales. D’où l’intérêt d’avoir une certification locale pour attester de la légalité de la construction. Ce n’est donc pas un handicap majeur.

L’autre raison qui pourrait freiner les éventuels acheteurs, c’est qu’ils pourraient penser qu’il est urgent d’attendre dans le sens où le marché va encore baisser. Il semble toutefois que ce ne soit déjà plus le cas et que le marché immobilier soit en train de se dégeler, avec des achats en provenance de l’étranger qui ont déjà progressé de 20 % sur un an.

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