L’IATA revoit à la baisse les prévisions de profit pour les compagnies aériennes

(Belga) L’Association internationale pour le transport aérien (IATA) a révisé mercredi légèrement à la baisse ses prévisions de bénéfice pour les compagnies aériennes en 2014. La hausse des prix du pétrole en est la cause principale, liée aux tensions internationales, alors que la demande reste forte.

En décembre, l’IATA avait prévu des bénéfices de 19,7 milliards de dollars pour les compagnies aériennes en 2014 avec un chiffre d’affaires de 743 milliards et une marge de 2,6%. Elle prévoit désormais des profits inférieurs de un milliard, à 18,7 milliards, encore confortables puisque supérieurs au record de 17,3 milliards enregistré en 2010. Les revenus globaux de la branche devraient s’élever à 745 milliards de dollars avec une marge de 2,5%. “De manière générale, les perspectives sont positives, avec une forte demande liée à la reprise économique”, a déclaré à Genève le directeur général de l’IATA Tony Tyler. Il a en même temps souligné les risques géopolitiques, liés à la situation en Ukraine. Le prix moyen du fuel devrait atteindre en moyenne 108 dollars le baril (Brent), soit 3,5 dollars de plus que le chiffre envisagé en décembre et un surcoût de trois milliards de dollars pour les compagnies.Le Venezuela est un autre facteur de tension. La croissance de la demande des passagers devrait atteindre 5,8%, en hausse par rapport aux 5,3% enregistrés l’an dernier, selon l’IATA. Le fret connaît un net rétablissement, avec une croissance prévue de 4% contre une estimation précédente de 2,1%. En Europe, les bénéfices des compagnies aériennes devraient s’élever à 3,1 milliards, 100 millions de moins que prévu en décembre, mais toujours plus du double du chiffre enregistré en 2013, soit 1,2 milliard. L’IATA prévoit des bénéfices de 8,6 milliards pour les compagnies nord-américaines, en hausse de 300 millions par rapport aux chiffres de décembre grâce à la reprise économique aux Etats-Unis, et le double du record atteint en 2010 (4,2 milliards). Avec les gains d’efficacité, la marge de 6,5% est la plus forte de toutes les régions (elle est seulement de 1,9% en Europe). Les prévisions pour l’Asie-Pacifique sont inférieures de 400 millions à celles de décembre, soit 3,7 milliards, en raison des fluctuations sur les taux de change et de perspectives de croissance plus faibles en Inde, en Indonésie et en Chine. L’IATA prévient par ailleurs qu’en dehors des risques géopolitiques, la prolifération des régimes pour les passagers et des réglementations “punitives” s’ajoutent aux coûts et sont un facteur de confusion dans le trafic aérien. (Belga)

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