L’expansion économique wallonne pourrait rester supérieure à celle de la Flandre

(Belga) “Le rythme d’expansion de l’économie wallonne pourra rester supérieur celui de la Flandre dans les années à venir “si la Wallonie parvient” à coupler croissance et emploi et “à corriger ses faiblesses”, a indiqué mercredi la KBC lors d’une conférence de presse de présentation d’une étude sur la croissance économique wallonne.

Le produit régional brut par habitant (PRB) pourrait ainsi dépasser celui de la Flandre de 0,2% à 0,3%. “Il y a donc moins de réformes à entreprendre qu’en Flandre”, a déclaré Edwin De Boeck, économiste en chef à la KBC. Le retard de croissance constant de la Wallonie par rapport à la Flandre depuis les années 60 “a commencé à se résorber”, ce qui est entre autres lié au “ralentissement économique de la Flandre” précise KBC. Durant la crise, de 2008 à 2012, la croissance économique wallonne “a même dépassé chaque année celle de la Flandre.” La KBC souligne aussi le rôle important joué par le Plan Marshall qui a permis notamment aux entreprises wallonnes d’augmenter “leurs dépenses en recherche et développement.” Des faiblesses persistent toutefois en Wallonie, qui la rendent moins performante que la Flandre dans “certains domaines”, comme les exportations, l’enseignement, le chômage des jeunes et les chômeurs de longue durée. “La productivité wallonne reste en moyenne 10% moins élevée qu’en Flandre” et l’esprit d’entreprise y est également “moins fructueux.” Le Bureau du plan a noté de son côté que “la croissance de productivité attendue pour la Wallonie” s’élève à 1,1% par an en 2015-2018, contre 0,8% précédemment. “La croissance de la Flandre a “quant à elle été maintenue à 0,9% par an.” Si la Wallonie parvenait “à corriger ces relatives faiblesses”, conclut KBC, la croissance économique en Wallonie pourrait donc rester supérieure à celle de la Flandre. “Ce scénario est subordonné par une croissance de l’emploi” plus soutenue au sud (+1,2% l’an) qu’au nord (+0,9%). Ce qui signifierait aussi pour la Wallonie la nécessité de “créer 16.300 nouveaux emplois pas an”, là où la moyenne était de 11.000 entre 2000 et 2012. Selon Edwin de Boeck, “la Wallonie a davantage de possibilités de croissance. Il y a donc moins de réformes à y entreprendre qu’en Flandre.” (Belga)

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