L’examen médical du sommeil moins dérangeant pour le patient

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L’examen médical du sommeil auprès de patients atteints de BPCO, une maladie pulmonaire chronique, ou d’autres problèmes de sommeil et de respiration, a toujours été délicat. Il est effectivement difficile de suivre un dormeur efficacement et de poser un diagnostic sans le déranger dans son sommeil. Les nouveaux produits de traitement et de diagnostic du sommeil permettent d’alléger la tâche du patient et du professionnel de santé.

Le projet d’études NXT_SLEEP du service pneumologie, le centre du sommeil de l’hôpital universitaire d’Anvers et une série d’entreprises de haute technologie flamandes a pour but de développer des senseurs pour suivre des patients dans leur sommeil sans les déranger. Les senseurs surveillent le coeur et la respiration du patient par le biais d’une technologie de puce sans que le patient soit dérangé. Les données sont transférées vers le médecin traitent, de sorte que le patient puisse être suivi à domicile.

Quatre types de senseurs

De plus en plus de patients sont branchés à un respirateur. Ils ont besoin d’une surveillance de sommeil, mais les câbles et les électrodes qui y sont liés compliquent le sommeil. En outre, un examen de sommeil classique ne fournit de l’information que pour une nuit et les données d’un respirateur n’atteignent le médecin qu’après des semaines ou même des mois. Les senseurs simples que les patients peuvent utiliser à domicile, leur permettent d’être suivis pendant toute une semaine ou même plus longtemps. Le système mesure en permanence et transfère les données en temps réel.

Concrètement, quatre types de senseurs sont développés au sein du projet:

  • Les senseurs en forme de câble sont intégrés dans une housse de matelas. La respiration du dormeur permet au senseur de se procurer de l’information à propos de la respiration.
  • Un senseur intégré dans un petit patch sans fil collé sur la poitrine permet de réaliser un électrocardiogramme (ECG) du coeur.
  • Un microsenseur placé dans un masque respiratoire mesure la teneur de CO2 dans l’air expiré. Trop de CO2 indique une insufflation insuffisante.
  • Un senseur placé dans le matelas mesure l’humidité et la température afin de dresser un bilan du système nerveux autonome du patient.

L’apnée du sommeil est une affection fréquente. Plus de 300.000 Belges souffrent d’une apnée du sommeil obstructive où la voie respiratoire supérieure est obstruée au moins cinq fois par heure pendant plus de dix secondes, ce qui réveille chaque fois le patient. Si plus de 80 pour cent d’entre eux ne réalisent même pas qu’ils souffrent de la maladie, les conséquences se font sentir : elles vont d’un manque d’oxygène et de fatigue à des troubles de concentration et des risques plus élevés de maladies cardiovasculaires. Les possibilités accrues de monitoring et de traitement plus précis de cette affection facilitent beaucoup la vie du patient.

Barbara Vandenbussche

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