(Belga) L’Espagne se préparait mardi pour sa deuxième grève générale en moins d’un an, prévue dans le cadre d’une journée de mobilisations européennes mercredi et qui sera marquée par des manifestations contre la dure politique de rigueur menée par le gouvernement conservateur.
“Ils nous privent de notre futur”, “il y a des coupables, il y a des solutions” figurent parmi les mots d’ordre lancés par les deux principaux syndicats du pays, CCOO et UGT, qui ont convoqué la grève avec un sommet social rassemblant d’autres syndicats et une centaine d’organisations sociales. Des dizaines de manifestations et rassemblements sont prévus dans plusieurs villes d’Espagne, dont un défilé dans la capitale, Madrid, à partir de 17H30 GMT et un rassemblement à Barcelone à 17H00 GMT. En parallèle, un appel à se rassembler à partir de 18H30 GMT devant le Congrès des députés a été lancé sur l’Internet et les réseaux sociaux par un mouvement issu des indignés, affirmant vouloir rester sur place jusqu’au lendemain, jour de session plénière. Le ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a déclaré mardi devant les médias que la police s’assurerait que les députés ne soient pas “empêchés dans l’exercice de leurs fonctions”. Il s’agira de la deuxième grève générale en moins d’un an, après celle du 29 mars. Des centaines de milliers de personnes avaient alors défilé à travers le pays pour dénoncer des mesures de rigueur qui touchent les plus modestes, dans un pays où un actif sur quatre est au chômage. Depuis, les manifestations se succèdent contre la politique d’austérité menée par le gouvernement de Mariano Rajoy, qui prévoit 150 milliards d’euros d’économies d’ici à 2014 et étrangle une large partie de la population. La Confédération européenne des syndicats (CES) a appelé à une journée d’action en Europe le 14 novembre pour dénoncer les mesures d’austérité, sous “diverses formes: grèves, manifestations, rassemblements et autres actions”. (JAV)
