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Jean qui rit et Jean qui pleure

Pierre-Olivier Beckers, le patron du groupe Delhaize n’a pas sa langue en poche et quand les journalistes profitent de l’annonce de ses résultats annuels 2009, pour lui poser des questions très directes, le patron de Delhaize ne tourne pas autour du pot ! Jugez-en vous même !

Pierre-Olivier Beckers, le patron du groupe Delhaize n’a pas sa langue en poche et quand les journalistes profitent de l’annonce de ses résultats annuels 2009, pour lui poser des questions très directes, le patron de Delhaize ne tourne pas autour du pot ! Jugez-en vous même !

A la question de savoir ce que lui inspire la situation malheureuse de carrefour, il répond clairement que cela l’incite à rester focaliser sur sa stratégie, sans créer de confusion et en motivant son personnel. Autrement dit, il fait clairement allusion au fait que Carrefour avait un problème d’image, il n’était positionné ni en terme de qualité comme Delhaize, ni en terme de prix comme Colruyt et donc cette image floue a desservie Carrefour.

De même, c’est vrai que si le personnel de Colruyt ne gagne pas des masses, ce personnel est polyvalent, en clair, ne fait pas toujours la même tâche, ce qui est plus gratifiant et qui plus est ce personnel est motivé financièrement. Les employés reçoivent des actions de Colruyt et comme le cours se porte bien en Bourse, tout le monde est heureux. Une motivation du personnel qui n’existe pas chez Carrefour.


L’interview du patron de Delhaize est également intéressant dans le sens où s’il reconnait que Delhaize s’est positionné sur la qualité et ne cherche pas systématiquement à être le moins cher, il n’empêche son patron a compris qu’en période de crise, le consommateur est aussi sensible au prix et surtout il a compris que cette attitude n’est pas provisoire mais va durer dans le temps et donc il a organisé Delhaize de manière à pouvoir permettre ces baisses de prix

Alors, comment a-t-il fait ? Essentiellement en jouant sur une meilleure productivité, en misant sur les technologies et en éliminant de nombreux doublons : le nombre de références a par exemple baissé de 10% !

Quant à la question de savoir si être dans le business de l’alimentation reste un bon business le patron de Delhaize ne s’inquiète pas sur l’avenir de son entreprise. Car crise ou pas, les gens doivent bien continuer à s’alimenter, il pense que même si 2010 ne sera pas une bonne année en terme de pouvoir d’achat notamment à cause de la montée du chômage les consommateurs feront des économies plutôt sur d’autres dépenses alimentaires comme la restauration en-dehors de la maison. En attendant, le groupe Delhaize annonce qu’il va ouvrir plus de 120 magasins en 2010 dont 25 à 30 en Belgique, décidément entre Delhaize et carrefour, c’est vraiment la fable de Jean qui rit et de Jean qui pleure.

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