Japon: une femme à la tête d’une banque, une première

(Belga) Une femme japonaise de 48 ans a été désignée mercredi pour prendre la tête d’une banque de fiducie du groupe financier Nomura Holdings, une première au Japon, tous types de banques confondus.

Chie Shinbo (ex-Toriumi), diplômée de la prestigieuse université Waseda, était entrée en 1989 chez Nomura, où elle a gravi peu à peu les échelons après avoir débuté comme courtière au moment de la bulle financière. Nouvelles études aux Etats-Unis, changements de postes récurrents, elle a suivi un parcours atypique pour une femme dans ce secteur, en apprenant beaucoup seule sur la trace de vétérans, racontait-elle dans un entretien accordé en décembre à un magazine économique japonais en ligne. Elle est depuis 2012 membre du comité de direction de Nomura Holdings, où elle est actuellement entre autres chargée de la stratégie en Asie. En accédant le 1er avril au poste de PDG de Nomura Trust & Banking, cette quadragénaire va prendre une place généralement réservée aux hommes dans un Japon où les fonctions d’encadrement sont presque une chasse gardée masculine. Dans le secteur bancaire, les femmes sont très représentées à la base (elles sont par exemple nombreuses aux guichets), mais elles se raréfient au fur et à mesure que l’on monte dans la hiérarchie, comme dans la plupart des secteurs d’ailleurs. La principale raison de cette sous-représentativité généralisée réside dans l’habitude, choisie ou forcée, qu’ont les Nippones d’interrompre leur évolution professionnelle pour enfanter, ce qui dissuade les employeurs de leur confier tôt des responsabilités et de les faire progresser dans la hiérarchie. Lorsqu’elles reviennent sur le marché du travail après avoir éduqué leurs enfants, elles sont souvent sous statut précaire et/ou à temps partiel. (Belga)

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