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Innover ou disparaître : la mortelle équation high-tech

Aujourd’hui, rater le train d’une innovation, c’est prendre le risque de se retrouver en faillite. C’est ce que disent et constatent les patrons qui sont à la tête des firmes technologiques. Une firme comme Yahoo! le sait bien.

Aujourd’hui, rater le train d’une innovation, c’est prendre le risque de se retrouver en faillite. C’est ce que disent et constatent les patrons qui sont à la tête des firmes technologiques. Une firme comme Yahoo! le sait bien, qui a été valorisée à plus de 100 milliards de dollars en 2000 et qui, aujourd’hui, lutte pour ne pas être balayée du Net par Google. Cette descente aux enfers s’est faite en à peine 10 ans, comme le rappelle fort à propos le journal Le Figaro.

Yahoo! n’est pas la seule firme à souffrir le martyre. Le japonais Sony, jadis flamboyant, a lui aussi perdu sa suprématie dans l’électronique grand public en moins de 15 ans. La faute à ses dirigeants et ses ingénieurs, qui n’ont pas su inventer l’iPod ou l’iPhone… ou le copier rapidement.

De même, si le BlackBerry est encore dans la poche de la plupart des hommes d’affaires, sa société-mère, RIM, est aussi à la peine, faute d’avoir su anticiper certains virages technologiques. Quant à Nokia, n’en parlons pas : ancienne figure de proue de la technologie européenne, cette firme finlandaise est à la dérive et doit son salut surtout aux pays émergents.

Si je cite tous ces exemples, c’est pour rappeler à quel point ces entreprises high-tech sont vulnérables. Notamment, parce que l’innovation est de plus en plus rapide. Les PC portables ont été bousculés en 2007 par l’arrivée des netbooks, qui ont eu à peine le temps de s’installer avant de se voir chassé par les tablettes et autres iPad lancés en 2010.

Conclusion : une entreprise rate un train d’innovation et c’est fini, elle est hors marché. Pensez à des réseaux comme MySpace et Second Life : ils ont fait la une des journaux voici quelque temps, mais ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes car ils ont été balayés en moins de trois ans par Facebook.

Le drame est que ces sites sont valorisés sur base de leur trafic. Or, ce trafic peut se dégonfler à une vitesse folle, et il est impossible de le défendre face à une nouvelle innovation, car, sur le Net, il n’y a pas de barrière à l’entrée. Une bonne idée d’un jeune technophile peut en effet tout chambouler demain ou après-demain.

Voilà pourquoi votre GSM change si souvent. En partie pour des raisons de marketing et en partie parce que les entreprises qui les fabriquent ont une obsession : rester à la pointe de l’innovation. Ou disparaître.

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