Zoom sur les taux des crédits verts

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Bien que les réductions fiscales pour investissements écologiques aient été supprimées, le crédit vert demeure intéressant.

Pour pouvoir bénéficier d’un crédit vert (ou crédit énergie ou éco-prêt…), il faut investir dans des travaux de rénovation qui permettent de réduire la consommation d’énergie. Chaque banque définit quels types de travaux elle peut financer et quel pourcentage du budget total de rénovation doit être consacré aux investissements dans l’économie d’énergie. En général, il doit s’agir de travaux relatifs à l’isolation, aux installations solaires ou de chaudières à condensation, de pompes à chaleur, etc. Souvent, minimum cinquante pour cent du montant emprunté doivent être alloués aux travaux repris sur la liste de l’institution bancaire.

Taux inférieurs

La bonification d’intérêts comme la réduction fiscale ne sont plus accordées pour les prêts verts depuis le 1er janvier 2012. Seuls ceux qui ont contracté un emprunt vert avant cette date bénéficient encore d’une réduction d’impôts. Pour l’année d’imposition 2014, celle-ci représente 30 % des intérêts versés en 2013, après déduction de la bonification d’intérêts. Malgré la suppression de cette mesure fédérale, les crédits verts demeurent plus avantageux que les crédits à la rénovation ordinaires. Pourquoi ? Les taux d’intérêt des crédits verts sont inférieurs à ceux des crédits à la rénovation dans la plupart des établissements de crédit. En outre, pour certains investissements, une intervention financière ou fiscale de la Région (Primes Energie en Régions wallonne et de Bruxelles-Capitale), de la commune ou du gestionnaire de réseau est possible.

Des écarts considérables

Les taux d’intérêt des crédits verts dépendent de l’échéance et du montant emprunté. Les délais de remboursement, comme pour tout autre crédit à tempérament, sont soumis à des limitations légales. La période maximale d’étalement du remboursement de l’emprunt dépend elle aussi du montant emprunté. Comme de nombreuses banques limitent ce montant, les échéances y sont inférieures à la limite légale de 20 ans. Les montants minimaux fluctuent entre 1.250 euros (Beobank, BNP Paribas Fortis et KBC) et 2.500 euros (AXA et Belfius), tandis que les plafonds sont situés entre 15.000 euros (Beobank) et 75.000 euros (AXA). Belfius propose l’échéance la plus courte (4 mois) pour des petites sommes, alors que AXA et ING permettent d’étaler le remboursement de montants importants sur une période maximale de 15 ans.

Roel Van Espen a comparé les taux (“all-in”, incluant les coûts éventuels) pour un emprunt de 15.000 euros d’une durée de quatre ans dans les six grandes banques précitées. Au 1er septembre 2014, KBC proposait, pour son crédit vert, le tarif le moins élevé, 3,50% (contre 4,50% pour un crédit à la rénovation), alors que BNP Paribas Fortis proposait pour le premier le tarif le plus élevé : 4,80% (contre 4,90% pour le second). Des taux et des écarts de taux entre les deux crédits qui varient donc considérablement en fonction de la banque.

Lire l’intégralité de l’article de R. Van Espen dans Trends-Tendances du 11 septembre

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