Urbanove demande à être placée en procédure de réorganisation judiciaire

Projet Au Fil de l'Eau, Verviers. © PG

La société Urbanove, qui souhaite réaliser des centres commerciaux à Namur et Verviers, a introduit au greffe du tribunal de commerce francophone de Bruxelles une requête en réorganisation judiciaire (PRJ) en vue de l’obtention d’un accord collectif, annonce Urbanove Shopping Developpement, par voie de communiqué. Le tribunal rendra son jugement dans le courant de la semaine prochaine, précise-t-on chez Banimmo, principal actionnaire d’Urbanove dont l’action a été suspendue mercredi à la Bourse de Bruxelles.

Cette procédure a pour objectif de parvenir à un accord avec tous les créanciers sur une restructuration du passif et pour sécuriser les financements complémentaires permettant de mener à bien ses projets, poursuit le communiqué.

A la suite de l’introduction de cette requête, Urbanove ne peut être déclarée en faillite et “aucune réalisation des biens meubles ou immeubles du requérant ne peut intervenir”, précise la loi.

Urbanove souhaite développer un centre commercial à Namur et un second à Verviers. Si le “Côté Verre”, le projet namurois, semble en bonne voie, d’autant que la société souhaite déposer prochainement les demandes de permis, le centre “Au fil de l’eau”, à Verviers, est nettement plus difficile à mettre en route malgré l’obtention d’un permis purgé de tout recours.

Le projet initial de 29.000 m2 avait été ramené en juin 2015 à 21.000 m2 mais au MAPIC, les grandes enseignes avaient “été assez réservées face à une opération jugée sur-dimensionnée et trop onéreuse compte tenu du potentiel de la ville et de la zone de chalandise”, souligne-t-on chez Banimmo.

Un nouveau projet, à nouveau réduit, est en discussion entre Urbanove et les autorités communales verviétoises qui ont, dans un premier temps, annoncé vouloir maintenir les conditions du projet amendé en juin.

“Dans ces conditions, compte tenu de la solidarité financière entre les deux projets au sein d’Urbanove, la mise en place des financements requis pour leur poursuite pouvait difficilement être envisagée sans le recours à la protection assurée par les PRJ qui va permettre de ménager le temps nécessaire pour que la concertation entre toutes les parties conduise à un plan d’ensemble pérenne”, conclut Urbanove.

Le tribunal de commerce de Bruxelles sera appelé dans les prochains jours à statuer sur une éventuelle procédure en sursis d’une durée maximale de six mois mais qui, sous certaines conditions, peut être prorogées de deux périodes supplémentaires de six mois.

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