‘Pour renforcer l’accès à la propriété, il faut transformer les logements’

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Pour renforcer l’accès à la propriété en Belgique, les pouvoirs locaux doivent mener une politique de transformation des logements, en augmentant par exemple le nombre d’unités mais en réduisant leur taille, ressort-il de la deuxième étude d’ING consacrée au “défi du logement pour les communes”.

“Favoriser ou non les projets intéressant les investisseurs est une décision politique où l’équilibre entre un meilleur accès au logement et un meilleur accès à la propriété doit être trouvé”, a expliqué Philippe Ledent, économiste chez ING, à l’occasion de la présentation de l’étude. “Si la volonté des autorités est de renforcer l’accès à la propriété, il est inutile de chercher à compenser par des subterfuges l’écart qui s’est creusé entre la capacité d’emprunt des candidats acheteurs et le prix des logements, ce qui ne fait que maintenir une pression sur les prix”, a-t-il ajouté.

Selon l’économiste, seule une politique de transformation des logements peut, “en en augmentant drastiquement l’offre, améliorer leur accessibilité”, une régulation par la quantité semblant plus appropriée qu’une régulation par les prix.

L’étude d’ING montre par ailleurs que la pression démographique dans une commune n’implique pas nécessairement une hausse sensible des prix de l’immobilier. “Les perspectives démographiques (en d’autres termes le vieillissement de la population, ndlr) devraient toutefois inciter les autorités communales à orienter leur politique de l’habitat et du logement de manière à répondre à cette demande”, avec là encore la transformation de logements existants en unités plus petites et des innovations urbanistiques adaptées à une population vieillissante, a encore indiqué Philippe Ledent.

Ceci dit, les recommandations découlant de l’étude sont avant tout destinées à servir de base de réflexion aux mandataires communaux, l’objectif d’ING étant de “susciter le débat”, a-t-il conclu.

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