Nouveau visage du Heysel : bientôt du concret

Depuis des années déjà, il se mène au nord de Bruxelles un combat de titans pour y décrocher la timbale sur le segment de l’immobilier commercial. Après des mois de maquis, on se dit tout proche d’une sortie médiatique qui devrait marquer les esprits.

Depuis des années déjà, il se mène au nord de Bruxelles un combat de titans pour y décrocher la timbale sur le segment de l’immobilier commercial. En lice, deux mégaprojets quasi voisins : le bien nommé NEO, poussé par la Ville de Bruxelles sur “son” plateau du Heysel à réaménager de fond en comble, et l’Uplace, gigantesque projet all-in-one imaginé voici cinq ans déjà, à Machelen, par des promoteurs flamands sur d’anciennes friches industrielles voisines du ring et soutenu par les ténors politiques flamands.

Depuis plus de deux ans, après un (petit) essai de concertation entre régions rapidement étouffé dans l’oeuf communautaire, le combat des chefs défraie la chronique. En mai 2009, nos collègues du Soir titraient déjà : “La Flandre snobe Bruxelles.” Fin 2010, La Libre Belgique relançait : “Heysel versus Uplace Machelen : ne surtout pas traîner !”

Arguant que les spécialistes s’accordent à dire que l’un des deux projets est vraisemblablement de trop, nos confrères relayaient alors les propos du ministre bruxellois de l’Economie, Benoît Cerexhe, qui lançait déjà un appel désespéré à la Ville de Bruxelles et au bureau d’urbanisme néerlandais KCAP, copilotes principaux du renouveau du plateau. “Plusieurs investisseurs me posent des questions quant à l’avancement du projet et je ne sais quoi leur répondre…”, soupirait le ministre en charge du commerce.

Sur le plateau du Heysel, après des mois de maquis, on se dit tout proche d’une sortie médiatique – images à l’appui – qui devrait marquer les esprits et rassurer le ministre Cerexhe. Et l’on conseille vivement à toutes les enseignes internationales intéressées par une vitrine de taille dans la capitale de ne pas lâcher la proie capitale pour l’ombre flamande, et de venir rencontrer sans plus attendre les promoteurs du projet du Heysel.

Dans la tour de contrôle, aux côtés d’Henri Dineur, ex-bras droit de Charles Picqué, on trouve un certain Paul Delesenne, co-fondateur de l’agence de conseil immobilier Codemer (rachetée au prix fort, début des années 2000, par le suédois Catella). Le consultant privé de la Région sait de quoi il parle. Il sait également qu’il n’a plus droit ni à l’erreur ni à la temporisation excessive : le bébé devrait sortir de gestation dans les toutes prochaines semaines, assure-t-on à bonne source.

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