Les loyers à Bruxelles stables depuis trois ans

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Le loyer moyen des logements bruxellois et le loyer médian ont peu varié ces trois dernières années, après avoir augmenté de manière significativement plus importante que l’indice santé au cours des quinze dernières années, ressort-il jeudi d’une enquête de la SLRB.

Le loyer moyen des logements bruxellois et le loyer médian, respectivement estimés à 710 et 660 euros, ont peu varié ces trois dernières années, après avoir augmenté de manière significativement plus importante que l’indice santé au cours des quinze dernières années, ressort-il jeudi de l’enquête menée par la Société du logement de la Région de Bruxelles-Capitale (SLRB) sur un échantillon de 5.000 logements.

Le loyer payé par les nouveaux emménagés est néanmoins supérieur à la moyenne de l’ensemble des locataires.

Le loyer moyen s’établissait à 722 euros en 2013, 723 euros en 2015 et 710 euros en 2016. Environ 70% des logements bruxellois sont des appartements d’une ou deux chambres, pour une superficie moyenne de 78 m2.

Les locataires représentent 62% de la population bruxelloise. La plupart d’entre eux restent moins de trois ans et neuf mois dans le même logement.

L’Espace de développement renforcé du logement et de la rénovation (EDRLR), un périmètre qui couvre la majeure partie de Bruxelles-Ville ainsi que les quartiers anciens d’Anderlecht, Molenbeek, Koekelberg, Jette, Schaerbeek, Saint-Josse, Ixelles, Etterbeek, Saint-Gilles et Forest, abrite toujours des loyers moins élevés que la moyenne régionale, mais les prix y connaissent une croissance supérieure à la moyenne, constate la SLRB.

“Ce qui a pour conséquence une plus grande difficulté d’accès au logement dans ces quartiers par les locataires précarisés”, souligne la Société du logement.

Les communes les plus chères restent Uccle, Watermal-Boistfort, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre. A l’autre extrémité du classement se trouvent Molenbeek et Anderlecht.

Dans les quartiers qui connaissent de plus nombreuses opérations de réhabilitation, comme l’EDRLR, les Casernes et Delta-Souverain, les logements deviennent plus petits au fil des rénovations, constate les auteurs de l’enquête.

Celle-ci pointe encore que 60% des logements locatifs ont été construits avant 1945 et que près d’un tiers affichent dès lors de faibles performances énergétiques.

Même si l’âge moyen des locataires augmente en raison de l’accroissement de la longévité, la majorité des locataires sont jeunes et vivent seuls. Ceux qui partagent un logement en colocation représentent 6% de l’ensemble des locataires.

Amorcé au début des années nonante, l’écart entre le revenu moyen et médian des habitants bruxellois et le loyer moyen et médian continue de s’accroître, tant en raison de la croissance des loyers que de l’appauvrissement de la population bruxelloise, relève la SLRB.

Enfin, si 75% des locataires en mouvement envisagent de rester à Bruxelles, seuls deux tiers d’entre eux choisiraient la capitale comme lieu d’accès à la propriété.

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