Le succès grandissant d’Airbnb, une bien mauvaise nouvelle pour les locataires belges

© Airbnb

Le nombre de Belges qui proposent un logement en location via le site web Airbnb a doublé en moins d’un an. C’est une bonne nouvelle pour les touristes, mais une mauvaise nouvelle pour les locataires belges.

En moins d’une année, le nombre de Belges qui ont mis une maison, une chambre ou un appartement en location via la plateforme internet Airbnb a grimpé de 5.500 à un bon 10.000. Ce sont les nouveaux chiffres présentés sur le site web Inside Airbnb. Environ la moitié des logements se trouve à Bruxelles. Mais le site de location gagne aussi en popularité dans d’autres villes de Belgique.

Selon De Standaard, le site web deviendra un concurrent féroce aussi bien pour les chaînes hotelières que pour le marché locatif. Si l’offre continue à suivre la même tendance, cela signifie que le site proposera plus de possibilités d’hébergement que le secteur hôtelier belge, qui offre quelque 17.000 chambres.

Le site gagne en popularité car les propriétaires pensent qu’il y a moyen d’amasser plus d’argent avec des courtes locations successives que sur le marché locatif habituel. Et selon le journal flamand, ce n’est pas sans conséquence, car au plus de personnes louent leur logement aux touristes, au plus l’offre pour les locataires se réduit, et cela stimule les prix à la hausse.

Nouveau décret

Paris entre autres a déjà renforcé les contrôle sur Airbnb de crainte que le site ne pousse les locataires hors du marché. Au cours des cinq dernières années, environ 20.000 logements ont disparu du marché locatif traditionnel dans la capitale française.

En Flandre, un nouveau décret logement a été adopté. Il obligera Airbnb de faire parvenir aux autorités les données de leurs loueurs. L’Inspection Spéciale des impôts met une action de contrôle spécifique en place afin de tracer les loueurs en ligne. Ces derniers n’échapperont ainsi plus longtemps au fisc. Selon Jef Wellens, fiscaliste chez Wolters Kluwer, l’Inspection des impôts ne se trouve pas devant une mission facile car les loueurs reçoivent aussi bien des revenus immobiliers que des revenus mobiliers, ainsi que des revenus divers. (NS)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content