Le projet Toison d’Or peut enfin sortir de terre

Le projet Toison d’Or de TD Immo Invest (ProWinko), propriétaire du terrain situé à front de l’avenue de la Toison d’Or entre la rue des Chevaliers et des Drapiers, vient enfin d’obtenir l’accord du Collège des Bourgmestre et Echevins, après plus de douze ans de remises sur le métier.

La dernière demande de permis avait été introduite le 21 mars 2011, plus de deux ans après l’approbation du plan particulier d’aménagement du sol (PPAS) adopté par le Conseil Communal à l’initiative de Nathalie Gilson (MR), l’échevine de l’urbanisme. “Ce plan garantissant désormais une sécurité juridique pour la construction d’un projet mobilisateur dans le haut de la ville, avait été suivi d’une étude d’incidences qui avait débouché sur une adaptation des plans. S’en était suivie l’enquête publique”, explique l’échevine.

Dans sa phase adoptée, le projet prévoit 11.319 m² de commerces (+ 1.482 m² de stockage), 14.669 m² de logements, deux crèches totalisant 78 places et 326 places de parking (164 places publiques et 158 pour les logements). Le Collège a par ailleurs, sur proposition de l’Echevine, et comme annoncé par elle à l’issue de la commission de concertation de juin dernier, décidé de subordonner la délivrance du permis à des charges d’urbanisme. Celles-ci consisteront en la cession à la commune de 8 appartements afin de les affecter à du logement moyen.

Le plus célèbre terrain vague du centre-ville est donc en passe de disparaître. Il se répète qu’il devrait accueillir à l’ouverture un Apple Store, ses lignes, dessinées par les bureaux UN Studio (NL) et Jaspers-Eyers (B) rappelant d’ailleurs vaguement celles de la marque. Le projet ne fait pas que des heureux dans le quartier, certains parlant d’un plan “sur mesure” dressé par la commune pour le projet, selon les critiques émises par plusieurs associations lors de l’adoption du PPAS. L’asbl Place Louise, représentant des commerçants du haut de la ville, parlait alors d’un projet immobilier “non abouti, sans concept économique pérenne et qui met en danger l’identité visuelle du quartier”. On pourra juger sur pièce d’ici deux ans.

Philippe Coulée

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