“Le code wallon de l’urbanisme met les citoyens en danger !”

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Plus besoin de recourir aux bons soins d’un architecte pour toute une série de travaux, selon le Code wallon de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, du patrimoine et de l’énergie. Cela représente un véritable danger pour nombre d’architectes, pour qui les travaux en questions “ne peuvent être qualifiés de minime importance !”

La profession d’architecte et la sécurité des citoyens sont menacées par le Code wallon de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, du patrimoine et de l’énergie (CWATUPe), et plus particulièrement par l’article 265 de l’arrêté du gouvernement wallon du 18 juin 2009, qui permet la dispense du recours à l’architecte pour toute une série de travaux, a affirmé mercredi le Rassemblement des architectes.

Ces travaux ne peuvent être qualifiés de “minime importance, dénonce l’architecte Bernard Nizet, qui demande au gouvernement de revoir sa position en la matière. Cette exonération porte sur la majorité des actes et travaux de transformation, y compris l’agrandissement pouvant atteindre 40 m² et l’ajout d’une véranda sans limite de profondeur. Dans les quartiers et les villages, mis à part ceux qui bénéficient de mesure de protection, la plupart des bâtiments sont concernés, mettant les citoyens en danger !”

Le très complexe CWATUPe a changé à de nombreuses reprises, subissant près de 800 modifications en 10 ans. Philippe Henry, ministre (Ecolo) en charge de l’Aménagement du territoire, vient de lancer une nouvelle évaluation.

“Si le CWATUPe est maintenu en l’état, à l’avenir, avant d’entrer dans un bâtiment ou avant de l’acheter, je vous conseille de vérifier si sa transformation a bien bénéficié de l’intervention d’un architecte, a conclu Bernard Nizet. Car, si tel n’était pas le cas, comme votre investissement, vous pourriez bien courir un grand danger.”

Trends.be, avec Belga

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