La fin du marché belge du logement

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Peut-on encore parler d’un “marché du logement belge” ? Les prix et leur évolution dans les trois Régions divergent de plus en plus.

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La fin du marché belge du logement
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Le marché belge du logement a été épargné par les soubresauts de prix inopinés au dernier trimestre 2016, selon les dernières statistiques complètes de la Fédération royale du Notariat belge. Le prix médian d’une maison belge s’élève à 210.000 euros, un chiffre déjà annoncé dans le rapport intermédiaire après six mois. Comparativement à 2015, cela représente une hausse de 2%. En d’autres termes, la maison belge s’est valorisée de 11% en cinq ans.

Le prix des appartements est, quant à lui, passé de 177.000 à 180.000 euros au cours des six derniers mois, soit un accroissement de 3% sur base annuelle.

Au dernier semestre, le prix du terrain s’est partiellement remis d’une perte sèche (-15% au cours des six premiers mois de 2016) mais le prix médian de 135 euros/m2 se situe toujours 11% en-deçà du niveau de 2015.

En Flandre surtout, les statistiques de prix confirment la tendance haussière du marché immobilier. Les maisons ont renchéri de 2% l’an dernier pour se fixer à 240.000 euros. Sur le marché des appartements, l’évolution est légèrement plus marquée : plus 3% à 185.000 euros, tandis que le prix médian du terrain à bâtir s’est stabilisé à 200 euros/m2.

En Wallonie, le prix des maisons suit le rythme flamand, (+ 2%, 155.000 euros) mais le prix médian du m2 de terrain à bâtir est sous pression (-1%, 64 euros).

La valorisation des appartements est plus marquée dans le sud du pays. Le rebond de 7% porte le prix médian à 150.000 euros, ce qui rend la différence avec le prix des logements insignifiante.

Bruxelles enregistre les évolutions de prix les plus significatives. Sur le marché du logement, la recrudescence se chiffre à 4% (380.000 euros). Les appartements ont renchéri de 2% l’an dernier dans la Région de Bruxelles-Capitale. Le nouveau prix médian s’élève désormais à 195.000 euros. L’évolution la plus significative est celle du prix des terrains : – 16% (568 euros). Cette chute est d’autant plus surprenante qu’elle succède à une hausse encore plus spectaculaire en 2015 (+ 37%).

Le centre onéreux, le sud bon marché

Un coup d’oeil sur la carte de la Belgique permet de visualiser la ligne de démarcation qui divise le marché du logement le long de la frontière des trois Régions. Les communes onéreuses se concentrent à Bruxelles et dans sa périphérie, et aux abords des grandes villes flamandes (Anvers, Gand, Louvain, Malines). Le prix des logements est nettement plus bas dans le sud du pays. Les communes wallonnes sont majoritairement représentées dans le top 10 des marchés proposant les maisons les moins chères. Colfontaine dans le province du Hainaut, bat tous les records avec un prix médian de 86.500 euros. Le Hainaut, représenté par cinq communes au top 10, est en effet le champion incontesté toutes provinces confondues.

L’autre extrême du spectre des prix est dominé par les communes bruxelloises. Ixelles vient en tête avec un prix médian de 555.000 euros pour une maison. Sint-Martens-Latem en Flandre-Orientale, en troisième position, est la seule commune périphérique du pays qui figure au top 10.

Knokke-Heist détient toujours la palme des appartements les plus coûteux (prix moyen 375.000 euros). Mais la station balnéaire huppée est talonnée par la commune anversoise de Schilde qui affiche une hausse spectaculaire de 39% (363.950 euros) du prix médian de ses appartements.

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