L’indice des prix sous-estime toujours la hausse des loyers

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Comme l’avait conclu une première étude publiée en 2004, “l’indice des prix et la comptabilité nationale sous-estiment encore et toujours la hausse des loyers”, souligne jeudi l’économiste Philippe Defeyt, de l’Institut pour un Développement durable (IDD), dans un communiqué.

Une nouvelle étude, utilisant toutes les sources statistiques connues et accessibles en matière de loyers, a en effet été menée récemment et elle en arrive à la même conclusion qu’il y a sept ans. “Rien ne semble avoir changé”, selon l’auteur de l’étude, par ailleurs président Ecolo du CPAS de Namur.

Le loyer moyen est passé d’environ 440 euros en 2009 à 470 euros par mois aujourd’hui, selon M. Defeyt, ajoutant qu’il est toutefois plus élevé en région bruxelloise. Le chercheur en déduit que la masse totale des loyers estimée par la comptabilité nationale devrait être d’un milliard d’euros au moins plus élevée.

Conformément aux statistiques, les loyers sociaux ont augmenté de 40 à 50% entre 2000 et 2010, soit deux fois plus que l’indice-santé (+22%). Il ressort toutefois de l’étude que l’indice des loyers non sociaux dans l’indice des prix à la consommation est “en décalage total” par rapport à l’évolution des loyers.

“Il est évident que l’indice des loyers non sociaux doit augmenter plus vite que l’indice-santé”, souligne l’auteur, ajoutant qu’on ne peut se contenter d’enregistrer les hausses en cours de bail pour calculer l’indice des loyers. “Il faut, à mon avis, y ajouter les hausses qui s’opèrent à chaque changement de bail.”

Et de conclure que le loyer moyen augmente d’au moins 1% par an en plus que la hausse de l’indice-santé. L’économiste préconise dès lors de revoir les méthodologies relatives aux loyers, notamment en faisant mieux appliquer la loi sur l’enregistrement obligatoire des beaux.

Trends.be avec Belga

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