L’appartement séduit de plus en plus en Belgique

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L’appartement séduit de plus en plus en Belgique. C’est ce qui ressort de notre Guide Immo qui sort ce jeudi 29/08 en librairie.

L’appartement séduit de plus en plus en Belgique, ressort-il du guide immobilier 2013 de Trends-Tendances, à paraître ce jeudi 29/08 et qui se base sur des chiffres du SPF Economie. Une tendance se confirme: le prix des appartements dépasse celui des maisons sur le marché secondaire (non neuf). Globalement, le marché est sain et “reste une valeur-refuge, quoi qu’en disent les analystes internationaux et les médias”. Au niveau national, si le prix d’une maison atteignait 239.000 euros en 2012 et celui d’un appartement 240.000 euros, le premier est resté stable au premier semestre (240.000 euros) tandis que le deuxième a augmenté de 2 pc, à 245.000 euros. A noter que les montants sont des prix de référence: 75 pc des transactions sont conclues sous ce montant ou 25 pc au-dessus.

Le nombre de transactions ne suit pas cette évolution: 28.942 maisons ont été vendues au premier semestre contre 19.753 appartements.

A Bruxelles, 4.422 appartements ont été vendus au cours des six premiers mois, pour un prix de 270.000 euros et 1.572 maisons pour un prix de 440.000 euros. En Wallonie, 2.987 appartements ont été acquis pour un prix de 199.302 euros et 10.393 maisons pour 178.000 euros.

Le segment des villas et maisons de pays est resté stable au premier semestre (+1 pc), avec 7.791 ventes pour un prix de 380.000 euros. Les terrains ont plus la cote avec 7.380 transactions (+ 4 pc), pour un prix moyen de 136 euros le m2.

Selon Philippe Coulée, journaliste à Trends-Tendances, le succès des appartements s’explique notamment par l’évolution rapide de la demande, le coût exponentiel du foncier et de l’énergie et par le fait que l’appartement correspond aux besoins futurs. Le journaliste évoque également un effet “vases communicants” fort présent sur le marché belge: l’évolution de l’activité ne correspond pas toujours à celle des prix.

Philippe Coulée estime que si on veut relancer le marché, il est nécessaire de baisser les prix. Il constate cependant que l’acheteur refait le marché et que le vendeur accepte de nouveau de se mettre à table alors qu’il y a encore peu de temps, ce dernier “acceptait” de voir sa maison en vente pendant des mois.

Les maisons les plus chères à Ixelles, les moins chères à Colfontaine
Le guide immobilier reprend les prix par province et par commune. Les maisons les plus chères se situent à Ixelles (750.000 euros au premier semestre, +336 pc en 10 ans), devant Woluwe-Saint-Pierre (605.000) et Woluwe-Saint-Lambert (580.000). Les moins chères se trouvent à Colfontaine (115.000), Bouillon (105.000) et Viroinval (100.000, -25 pc en un an et demi).

Trends-Tendances constate des différences de prix parfois importantes au sein d’une zone. Ainsi, on observe une différence de plus de 1.000 euros le m2 entre l’ouest et le sud de Bruxelles.

Le guide immobilier aborde pour la première fois le marché primaire (neuf), en partenariat avec immovlan.be et le bureau d’expertises immobilières de Crombrugghe&Partners.

Philippe Coulée parle d’un marché immobilier belge “sain” et “mature”. “Le marché belge offre toujours une stabilité quasi unique et reste une valeur-refuge, quoi qu’en disent les analystes internationaux et les médias”, souligne le journaliste. Il fait ainsi référence aux chiffres donnés la semaine dernière par l’OCDE qui parle d’une surévaluation de 49 pc du marché immobilier belge. “Sur quelles données se base-t-elle pour avancer ce chiffre? “, se demande-t-il. Ce marché laisse toutefois de côté les primo-arrivants, regrette le journaliste. Pour lui, le marché sera de plus en plus locatif.

S’il est sain, le marché n’est pas à l’abri d’une “décote relative, conditionnée par l’inflation et la montée des taux d’intérêt. A plus long terme, néanmoins, la croissance démographique exceptionnelle annoncée dans nos villes devrait soutenir structurellement l’activité et les prix”, souligne Trends-Tendances qui plaide pour une réponse urgente aux besoins de logements neufs.

Le journaliste pointe aussi du doigt la “passivité” du monde politique et des banques. Il regrette la part de plus en plus grande des fonds propres demandée aux particuliers pour l’octroi d’un prêt. Cette part atteint désormais un tiers du prix du bien. Le journaliste suggère d’utiliser l’encours (près de 250 milliards d’euros) sur les comptes d’épargne “pour relancer la machine et passer sans heurt le cap que les mauvais coucheurs prédisent intenable d’ici à deux ans”. “A 2.000 euros le m2 en moyenne, cette seule hausse semestrielle (ndlr: de 12 milliards de l’encours au cours des six premiers mois) permet un investissement brut sans emprunt équivalant à quelque 50.000 à 60.000 nouveaux logements”, souligne le journaliste.

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