Johan Van Overtveldt plaide pour une évaluation globale du financement immobilier

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Il serait peut-être temps de revoir l’immobilier dans sa globalité, pas uniquement les crédits hypothécaires mais aussi la fiscalité et tout ce qui va avec, a réagi dimanche le ministre des Finances Johan Van Overtveldt, depuis Washington, au sujet des discussions des dernières semaines sur un possible renforcement de l’accès aux crédits hypothécaires.

Un projet d’arrêté royal porté par le ministre des Finances Johan Van Overtveldt, reprenant une série de nouvelles règles recommandées par la Banque nationale de Belgique (BNB), devrait entrainer, en cas d’approbation par le conseil des ministres, une augmentation des taux des prêts hypothécaires à quotité élevée. Ces nouvelles règles seraient d’application en principe le 1er juin prochain.

Le gouverneur de la BNB, Jan Smets, qui est aussi présent au FMI à Washington, veut d’abord écarter les malentendus. “Les crédits concernant plus de 80% du montant de l’achat d’un bien immobilier seront toujours possibles à l’avenir mais les banques devront prévoir plus de capital.” Jan Smets explique que l’objectif est que les banques soient plus prudentes. “La tâche de la Banque Nationale est de surveiller la santé du système financier”, souligne-t-il.

Johan Van Overtveldt comprend les préoccupations de la BNB. “Nous avons appris ces 10 dernières années ce que pouvaient être les conséquences de l’évolution du secteur immobilier pour le reste de l’économie. Le ministre a indiqué que les autorités avaient la responsabilité de tout faire pour que le secteur se porte bien, car il s’agissait d’un secteur à forte valeur ajoutée. “Mais, nous avons aussi la responsabilité d’éviter que des gens ne se retrouvent pas dans le surdendettement”, dit-il. Le ministre plaide donc pour une approche globale qui ne porte plus seulement sur le financement mais aussi sur la fiscalité.

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