Irish Life prend la tangente en Belgique et au Luxembourg

© Allfin/PG

Double et épineux dossier pour Irish Life, puissant groupe d’assurance-vie irlandais, très gourmand ces dernières années sur le segment des investissements immobiliers de taille sur le Vieux Continent. L’un à Luxembourg, l’autre à Evere.

Irish Life, puissant groupe d’assurance-vie irlandais, très gourmand ces dernières années sur le segment des investissements immobiliers de taille sur le Vieux Continent, est, depuis fin 2009, en litige avec le promoteur belge Allfin (Marnix Galle). Le motif : l’achat programmé, puis dénoncé, du projet de bureaux Vertigo à Luxembourg, un deal historique affichant 170 millions d’euros au compteur.

Aux dernières nouvelles, les relations d’Irish Life avec les promoteurs belges se compliqueraient encore : le groupe irlandais semblerait également entamer un forcing de sortie de ses accords avec un autre promoteur belge de premier plan, HerpainUrbis (Yvan Neirinckx).

Avant la crise (2008), Irish Life avait acheté le futur développement (rénovation lourde) du Genève 4, rebaptisé Regeneris et localisé avenue Léopold III, via une double transaction d’achat portant sur quelque 70 millions d’euros et le liant à HerpainUrbis et à Dexia. La construction du nouvel immeuble de quelque 20.000 m² sur l’ancien site Securex – du nom de son ancien propriétaire et utilisateur, à Evere – doit d’ailleurs débuter à l’automne prochain pour se terminer en 2012.

Le projet risque de prendre quelque retard car il se confirme, de source proche du dossier, qu’Irish Life aurait approché les promoteurs belges et leur banque mutuelle, Dexia, pour indiquer son souhait, motivé par la récente crise financière, de sortir du dossier. Désir non réciproqué par le promoteur… qui aurait alors été menacé par Irish Life de mise en faillite du véhicule propriétaire (équivalent à une SA) GenèveLux4 à Luxembourg. La banque Dexia aurait ainsi reçu, par avocat interposé, notification d’Irish Life que la situation précaire de leur véhicule détenant le projet ne garantit pas une bonne exécution de ses obligations. Cette stratégie de sortie est qualifiée, par une source sûre, de caricaturale, le véhicule n’étant nullement en difficulté financière.

D’ailleurs, de façon plus large et stratégique, le “nettoyage” des actifs achetés par Irish Life sur le continent avant la crise – qui a frappé la finance irlandaise de plein fouet depuis un an – se fait désormais sous la houlette d’une nouvelle équipe pilotée par Johnny Horgan. Même les cabinets d’avocats historiques du puissant fonds d’assurance ont été remerciés pour la cause, les exits étant désormais coachés par le cabinet d’avocats international Clifford Chance, dont l’antenne bruxelloise travaille activement sur les contrats pendants.

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