Immobilier : des prix stables en 2012… mais pas partout

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Le marché belge de l’immobilier reste attrayant pour les investisseurs… même si l’on n’y prévoit pas de réel regain du volume des transactions, selon une enquête d’Ernst & Young. Les prix de l’immobilier résidentiel belge devraient rester stables en 2012.

Le récent rapport publié par Ernst & Young, une enquête baptisée Trend Indicator Real Estate Assets Investment 2012, s’est intéressé aux attentes et projets de plus de 550 entreprises européennes actives dans le secteur de l’immobilier pour l’année à venir. Menée en collaboration avec l’Economist Intelligence Unit, elle couvre 12 pays européens.

En Belgique, pays inclus pour la première fois dans cette enquête, 84 % des répondants considèrent notre pays comme un marché intéressant pour les investissements immobiliers. Bruxelles, Louvain, Gand et Anvers tirent surtout leur épingle du jeu.

Ces bons résultats ne se traduiront cependant pas immédiatement par une hausse du volume des transactions, prévient Ernst & Young. La plupart des observateurs s’attendent d’ailleurs plutôt à une baisse.

Immobilier en Belgique : des perspectives économiques encourageants en 2012, mais…

Les perspectives économiques pour le marché belge de l’immobilier en 2012 sont, en règle générale, relativement encourageantes, apprécie Ernst & Young. Une vaste majorité des investisseurs interrogés (84 %) continuent de considérer la Belgique comme un marché intéressant pour leurs placements immobiliers. Malgré ce pourcentage très prometteur, notre pays ne décroche que la 8e place dans le classement des 12 pays examinés. En tête de peloton, on retrouve l’Allemagne et la Suède.

“Même si les perspectives sont relativement positives, seuls 19 % des participants à l’enquête misent sur une hausse du volume des transactions par rapport à 2011, souligne Tristan Dhondt, associé d’Ernst & Young Real Estate Advisory Services pour la Belgique et les Pays-Bas. C’est en Belgique, d’ailleurs, que les répondants se montrent les plus négatifs à ce sujet, alors que les investisseurs allemands et français sont les seuls à tabler, pour la majorité, sur une augmentation du nombre de transactions par rapport à 2011. Ainsi, bien que l’on prévoie un recul du volume de transactions, il semble que les investisseurs soient nombreux à considérer encore l’immobilier comme un investissement fiable et imperméable à l’inflation.”

L’inflation élevée et les normes de construction écologique : des atouts pour le marché de l’immobilier

Une explication plausible à cet optimisme relatif est, selon Ernst & Young, la perspective que l’inflation élevée pousse davantage d’investisseurs vers le marché de l’immobilier. C’est en tout cas ce que pensent 69 % des participants à l’enquête.

Quelque 58 % d’entre eux estiment par ailleurs que de grands groupes d’assurances se tourneront de plus en plus vers l’immobilier (anticipant ainsi déjà la directive Solvabilité II).

Enfin, 54 % des répondants misent sur une hausse du nombre de transactions en 2012 en invoquant le fait que davantage de biens immobiliers feront leur apparition sur le marché à la suite des rééchelonnements de la dette.

Il va de soi, cependant, que les attentes se voient quelque peu tempérées par la crise persistante en zone euro. Il y a pourtant un point sur lequel la majorité des investisseurs interrogés (76 %) s’accordent : les nouvelles normes de construction écologique donneront bel et bien lieu, à l’avenir, à de nouveaux investissements dans l’immobilier existant.

Prix de l’immobilier résidentiel : stables dans l’ensemble en 2012

De l’avis de la plupart des observateurs, les prix de l’immobilier résidentiel en Belgique devraient rester relativement stables cette année. Si l’on prévoit des hausses de prix sur le marché des bureaux et de l’immobilier de détail (mais uniquement dans le cas de lieux d’exception), les prix pour des lieux secondaires et en périphérie devraient plutôt se stabiliser, voire diminuer quelque peu.

L’intérêt des investisseurs immobiliers en 2012 continuera de porter sur les bureaux, suivis de l’immobilier résidentiel, de l’immobilier de détail et de l’infrastructure hôtelière. L’attrait de l’immobilier logistique, quant à lui, restera limité.

Les villes flamandes continuent de dominer le marché de l’immobilier

Aux yeux des investisseurs, le marché immobilier flamand offre clairement davantage de perspectives que son équivalent wallon. Il convient toutefois de noter des différences régionales. “La Flandre domine le marché de l’immobilier résidentiel tandis que Bruxelles est talonnée en matière de bureaux par des villes flamandes secondaires”, confirme Tristan Dhondt.

En termes de placements dans l’infrastructure de détail, les investisseurs privilégient les villes de Louvain (30 %), de Gand (27 %) et d’Anvers (27 % également). Affichant un score de 15 %, Courtrai fait aussi bien que Bruxelles en termes d’investissements dans l’infrastructure de détail. Namur et Liège, quant à elles, se maintiennent à 12 %.

Le centre névralgique du marché de l’immobilier résidentiel se trouve principalement, aux yeux des investisseurs interrogés, à Gand (30 %) et Louvain (23 %). Courtrai, Bruxelles et Liège décrochent chacune 15 % des suffrages, tandis que seulement 4 % des répondants, étonnamment, voient encore des perspectives sur le marché de l’immobilier résidentiel anversois.

Le marché des bureaux reste traditionnellement dominé par la capitale (58 %), suivie par la ville d’Anvers (34 %).

“Les sicav immobilières ainsi que les compagnies d’assurances sont considérées comme les investisseurs les plus actifs, conclut Tristan Dhondt. Du côté des ventes, on s’attend également à ce que les entreprises du secteur de l’immobilier résidentiel soient les plus présentes.”

Trends.be

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