Immobilier 2014: des prix chahutés et des ventes ralenties

Au-delà des légères corrections de prix annoncées ce mardi par le SPF Economie pour le premier semestre 2014, c’est surtout le ralentissement des transactions qui est préoccupant. Durant 4 jours, Trends-Tendances va décrypter ces résultats par types de biens immobiliers.

Dans la capitale, le tassement temporaire des prix, parfois solide, ne suffit pas toujours à convaincre l’acheteur en cette période fiscale incertaine.

Ailleurs, l’activité tourne au ralenti là où la demande ne fait plus pression ou là où l’offre n’a pas encore adapté ses prix au marché. Maisons ordinaires: la locomotive a des ratés partout Avec moins de 30.000 transactions recensées par le SPF Economie à échelle nationale sur les six derniers mois, on peut dire que le marché phare de la maison ordinaire d’occasion accuse clairement le coup. On atteindra péniblement le résultat, déjà décevant, de l’an dernier (62.335 échanges dûment actés devant notaire).

En Région bruxelloise, locomotive immobilière du pays, les 1.500 transactions enregistrées annoncent également une année de transition. La tendance n’est pas neuve : depuis cinq ans déjà (soit depuis la fin de la flambée des prix sur le marché régional), les échanges d’habitations ordinaires se tassent progressivement dans la capitale, en moyenne de -5% par an. Mais cette année, le ralentissement risque d’être plus marqué encore, vu la conjoncture économique et fiscale toujours incertaine.

A échelle communale néanmoins, le constat est heureusement bien plus nuancé et côté activité et côté prix. A Ixelles, le SPF Economie affiche une décote passagère effective de -10%. A Etterbeek (-19%) et Forest (-18%), la correction consentie est plus sévère encore ; mais les prix locaux s’étaient emballés un peu trop rapidement ces cinq dernières années malgré le tassement régional généralisé. Ailleurs dans le pays, les baisses consenties sur les échanges recensés en 2014 approchent par endroit (dans toutes les provinces) les 30 voire 40%, comme à Léglise (-39%), Momignies (-36%), Clavier (-29%), Ruiselede (-27%). Même des communes huppées comme Lasne (-33%) ou Ardooie (-25%) ‘bradent’ ferme pour l’instant sur certains segments de marché, dont la maison ordinaire.

Ailleurs par contre, le marché retrouve des couleurs là où il avait pris les devants en corrigeant les prix dès l’an dernier. Olne, Paliseul, Hastière, Neupré, Genappe ou La Bruyère voient ainsi le prix de référence de la maison locale bondir de 30% et davantage. Des hausses à confirmer bien sûr dans le temps.

Philippe Coulée

2e volet : L’appartement (mercredi).

Dans le Guide immobilier de Trends-Tendances, qui sera dans les kiosques le 28 août (132 pages), nous consacrons comme d’habitude une large part à l’évolution du marché secondaire (prix des maisons, villas, terrains et appartements commune par commune) au cours du premier semestre 2014.

Mais, comme nous en avons pris l’habitude, nous analysons également, exemples récents à l’appui, l’évolution du marché de l’appartement neuf, district par district grâce au baromètre établi par le bureau de Crombrugghe & Partners.

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