Financer un achat immobilier en mêlant crédit hypothécaire et produit d’assurance peut s’avérer risqué, mettent en garde ce jeudi l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) et le SPF Économie.
Certaines formules combinent crédit hypothécaire classique et crédit hypothécaire à terme fixe, mais elles ne conviennent pas à tous les clients, surtout pour l’achat de la résidence principale.
Le crédit hypothécaire à terme fixe est un emprunt dont le capital est remboursable en une fois au terme du contrat, pour lequel les clients ne paient mensuellement que les intérêts, rappellent la FSMA et le SPF Économie. Pour le financement d’un achat immobilier, ce type de formule est souvent accompagné d’un contrat d’assurance-vie, de la branche 21 ou 23, qui devra permettre de reconstituer le capital emprunté à l’échéance du contrat.
Ces formules sont présentées comme une solution avantageuse permettant de payer des mensualités moins élevées par rapport au crédit hypothécaire classique. “Cependant, les intérêts d’un crédit hypothécaire à terme fixe sont bien souvent plus élevés que dans le cadre de crédits classiques”, indiquent les deux organismes. “En outre, les assurances impliquent des taxes, des frais d’entrée et d’éventuels frais de gestion.”
Si le produit d’assurance n’a pas un rendement suffisant, le client peut par ailleurs se retrouver dans l’impossibilité de rembourser le crédit à l’échéance. La FSMA et le SPF Économie soulignent que le client qui opte pour cette formule doit disposer d’une “très bonne compréhension des contrats d’assurances-vie et des risques qui y sont liés, ainsi que d’une expérience suffisante de ces produits”. Sa situation financière doit également lui permettre de faire face aux risques encourus.
Les prêteurs et intermédiaires doivent également informer correctement leurs clients, sous peine de risquer des poursuites pénales ou des sanctions administratives.
